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Ce premier volet du PSE prévoit 131 suppressions et 17 créations de postes sur un effectif d'environ 330 salariés.

Le distributeur de journaux Presstalis a présenté lundi 12 février en comité central d'entreprise un premier volet de son plan de sauvegarde de l'emploi (PSE). Il prévoit la suppression nette de 114 postes à son siège social, a indiqué à l'AFP Laurent Joseph, délégué syndical CGT. Ce premier volet du PSE présenté en comité central d'entreprise (CCE) prévoit 131 suppressions et 17 créations de postes sur un effectif d'environ

330 salariés, a-t-il précisé. La PDG de Presstalis, Michèle Benbunan, avait averti la semaine dernière que le PSE pourrait concerner entre 200 et 300 personnes (environ la moitié sur la messagerie Presstalis et l'autre sur ses dépositaires), sur un total de 1 200 salariés. Le CCE des dépositaires n'ayant pas encore eu lieu, l'ampleur exacte du PSE n'est pas connue. La patronne a notamment indiqué qu'elle souhaitait céder neuf dépôts en régions.

Des départs contraints pourraient être envisagés, selon Laurent Joseph, qui précise que «tout est conditionné au financement qui semble loin d'être acquis». Selon Le Figaro, le PSE «se ferait à des conditions moins avantageuses que par le passé, avec l'objectif d'en limiter le coût à moins de 25 millions d'euros». Le PSE fait partie d'un plan de restructuration censé sauver Presstalis, premier distributeur de la presse au numéro en France, en grande difficulté financière et déjà sauvé de la faillite en 2012. L'entreprise cherche à mobiliser 190 millions d'euros auprès des éditeurs de presse (qui sont aussi ses actionnaires) et de l'État (sous forme de prêt).

Taxation des éditeurs ?

Si le principe d'un prêt de l'État est acté, le montant et les conditions, qui doivent être approuvés par Bruxelles, restent à déterminer, fait-on savoir au ministère de la Culture, en soulignant que la responsabilité est aujourd'hui du côté des actionnaires. Les discussions, toujours en cours, prévoient notamment un prélèvement de 2,25% sur les ventes de journaux et magazines, payable par tous les éditeurs.

Le concurrent de Presstalis, les Messageries lyonnaises de presse (MLP), ont déploré dans une lettre ouverte aux ministres de la Culture et des Finances que «la soudaineté et l'importance des difficultés de trésorerie de Presstalis masquent la nécessité d'une réflexion de fond concernant l'organisation de la distribution de la presse».

La filière est régie par la loi Bichet de 1947, que le gouvernement s'est engagé à réformer. La ministre de la Culture, Françoise Nyssen, devrait faire des annonces en ce sens mardi lors de la quatrième conférence des éditeurs de presse.

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