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Les aides au portage n'ont pas fait gagner d'abonnements aux éditeurs de la presse quotidienne.

Plutôt boîte aux lettres où plutôt paillasson? En France, le journal du matin arrive souvent en même temps que le courrier. Peu répandu, le portage représente environ 19% des journaux distribués, contre 33% pour la voie postale. Pour étendre ce mode de distribution, l'aide publique au portage est passée de 8 à 70 millions d'euros par an depuis janvier 2009. Une opération qui a permis à une grande partie des quotidiens de développer leur service de portage. Le Figaro a vu ses abonnements portés progresser de 10% en 2009, dépassant dans la foulée ses abonnements postés. Les Échos a également vu le portage augmenter de 11,4%. Parmi les quotidiens régionaux, La Provence gagne 13,73% d'exemplaires portés et La Dépêche du Midi 4,55%. Au quotidien La Croix, dont la quasi-totalité des ventes repose sur l’abonnement posté, le portage a bondi de plus de 400%, à 1 929 exemplaires en moyenne. «En 2009, l'aide au portage nous a permis de convertir nos abonnés postaux des grandes zones urbaines au portage. Et, en 2010, nous allons atteindre les 18 000 abonnés portés», reconnaît Arnauld de La Porte, directeur adjoint de La Croix.«Cependant nous n'avons pas gagné de nouveaux abonnés», concède-t-il.
Car le décollage du portage s'est principalement effectué au détriment du postage. «La baisse de la distribution des quotidiens par voie postale a été très sensible en 2009», souligne Simone Sampieri, directrice des activités presse de La Poste. Pour les quotidiens nationaux, celle-ci s'établit à 6%, tandis que les quotidiens régionaux enregistrent une chute à deux chiffres.

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