Le groupe M6 a annoncé mardi 21 février une progression de 4,8% de ses revenus publicitaires en 2016, par rapport à l’année précédente, à 853,3 millions d’euros. Ils représentent 66,7% du chiffre d’affaires du groupe qui s’élève à 1,279 milliard, en hausse de 2,3%. Les revenus non-publicitaires du groupe reculent, eux, de 2,4% à 425,4 millions, plombés par le club de football les Girondins de Bordeaux et l’arrêt de l’offre de téléphonie M6 Mobile by Orange. Le résultat opérationnel du groupe (Ebitda) se monte à 152,8 millions d’euros, en hausse de 32,9% par rapport à 2015. L'audience moyenne de la chaîne M6 en 2006 a été 10,2% (+0,3 point).
M6 réalise un chiffre d’affaire record ainsi qu’un niveau de recettes publicitaires jamais atteint. Lors d’un point financier présenté devant les analystes financiers, Nicolas de Tavernost, président du groupe, se réjouissait d’une «bonne année, satisfaisante pour les audiences, avec une part de marché publicitaire record et de bons résultats économiques». Dans le détail, l’activité télévision, 855,6 millions d’euros en hausse de 4,1%, contribue à 66,9% du chiffre d’affaires du groupe M6 et contribue à hauteur de 159,3 millions à l’Ebitda (64,8%).
«Surperformance»
«Dans un contexte de stabilité positive ou de croissance faible, avec un marché télé qui devrait progresser de 0,7% soit 20 millions d’euros, le Groupe M6 a surperformé, a affirmé David Larramendy, président de la régie M6 Publicité. Les quatre-cinquièmes de la croissance provient de nos trois chaînes gratuites. Le dernier cinquième vient des autres activités, et notamment le succès rencontré par 6-Play qui enregistre 15 millions d’inscrits».
Pour l’avenir, Nicolas de Tavernost a précisé trois challenges. La distribution des programmes, d’abord, notamment en réduisant le coût de diffusion en TNT et, surtout, en négociant avec les distributeur ADSL une rémunération pour la reprise des chaînes gratuites. «Il n’est pas question de ne pas être rémunéré, a-t-il insisté. Maintenant, si la négociation n’aboutit pas il faut bien qu’il y ait une sanction. [L’arrêt du signal] peut en être une. Nous sommes très déterminés. Il faut qu’il y ait un partage de la valeur».
Couper le signal ?
Le deuxième challenge du groupe M6 est l’audience, notamment le maintien des coûts de grille. Nicolas de Tavernost a également évoqué le cas de Paris Première, retoqué pour passer sur la TNT gratuite. «On examine comment peut être distribué la chaîne, mais s’il n’y pas d’autres solutions, nous réitérerons notre demande de passage en gratuit auprès du CSA», a-t-il déclaré.
Enfin, concernant les diversifications, Nicolas de Tavernost a évoqué le cas des Girondins de Bordeaux, le club de football propriété du groupe : «Il n’est pas à vendre», a-t-il insisté, en ajoutant que «les clubs français prennent de la valeur». Le patron de M6 a aussi précisé que le projet d’acquisition du pôle radio français de RTL se poursuit et qu’il «pourrait être finalisé à la fin du premier semestre».
Candidat à d'autres chaînes
Par ailleurs, Nicolas de Tavernost a précisé que son groupe n’était pas candidat à l’acquisition de nouvelles chaînes. «Nous ne ferons pas d’acquisition, a-t-il affirmé. Nous préférons consolider notre fonds de commerce et investir dans les programmes. Maintenant, si le Conseil supérieur de l’audiovisuel lançait de nouveaux appels à candidatures, nous y répondrions».
Les bons résultats financiers du Groupe M6 ont décidé le Conseil de Surveillance à renouveler par anticipation le mandat du Directoire pour trois ans, jusqu’au 21 février 2020. Sont confirmés Nicolas de Tavernost, président ; Thomas Valentin, vice-président en charge des antennes et des contenus ; Jérôme Lefébure, membre en charge de la finance et des métiers de support ; David Larramendy, membre en charge des activités commerciales.