Ne pas confondre Elle Girl, la nouvelle chaîne de Lagardère qui sera lancée le 15 septembre en exclusivité sur Canalsat, avec le magazine éponyme. Si la chaîne est bien née de la volonté de s’approprier les valeurs de l’hebdomadaire – la transmission entre générations, le goût pour les tendances, le mouvement et l’innovation – elle se veut «chic et cool» et met surtout l’accent sur le divertissement et la mode. Côté séries, on y retrouve donc The Royals, ou l’anarchie dans la monarchie, The Carrie Diaries, reprenant l’histoire de Sex and the City, Friends, ou encore 92210, sur les déboires de la jeunesse californienne. Côté mode et beauté, Catwalks, qui permet de suivre à J+1 les images de toutes les Fashion Week, ou Belle comme un camion, avec la styliste Emilie Albertini qui sillonne la France en camionnette.
Journal des tendances
La dimension sociétale du projet Elle TV, candidat malheureux à la TNT en 2012, est moins présente. La chaîne est néanmoins en lien avec Elle, à travers sa fondation, pour une série documentaire sur l’éducation des filles ou la place de la beauté à travers le monde. Sur le digital, un accès Ellegirltv.fr sera créé sur le site d'Elle. Un journal des tendances offrira 2 à 3 minutes de vidéos pour lancer la chaîne sur les réseaux, notamment Pinterest, Instagram et Youtube.
«L’image que l’on veut donner de la femme, c’est qu’elle n’est pas un bloc monolithique. Elle a une famille, des amis, plusieurs métiers, à l’instar de nos égéries, qui étaient mannequins et sont devenues actrices. Il s’agit de permettre aux générations de se retrouver», explique Caroline Cochaux, directrice déléguée du pôle TV de Lagardère Active. La cible? Les femmes de 18 à 49 ans.
Mutualisation des fonctions
Avec un budget de quelques millions d’euros, Elle Girl compte principalement sur la redevance de Canalsat. Un modèle plutôt facile à rentabiliser puisque la chaîne ne compte qu’une salariée, Camille Bignon, la directrice des programmes, les autres fonctions étant mutualisées sur quinze chaînes. Elle Girl, qui s’exportera sûrement à l’international, compte aussi sur la publicité: «Nous sommes très partants pour des opérations spéciales en étant très vigilants à ce que l’environnement soit aussi premium que sur le journal», assure Caroline Cochaux.