Dans un document d’orientation des Républicains, réalisé pour leur convention «culture et médias» qui s'est tenu jeudi 9 juin, le parti de droite veut créer une «BBC à la française», une «holding» qui «pourrait permettre, par des synergies éditoriales et industrielles, une rationalisation du fonctionnement de Radio France, France Télévisions, l’Institut national de l’audiovisuel et France Médias Monde».
L’idée serait de rapprocher France Télévisions et Radio France, sans pour autant forcément les fusionner. L'intention étant de créer une seule structure chapeautant l'ensemble. «Cette réforme ambitieuse pourrait permettre l’émergence d’une rédaction multiplateformes, restructurant l’audiovisuel français de telle sorte qu’il dispose des atouts pour faire face aux attentes des Français profondément transformées», explique le document qui souhaite aussi la création d’une « plateforme numérique commune ».
Privatiser une chaîne publique
Par ailleurs, Les Républicains ne veulent plus «que ce soit le Conseil supérieur de l’audiovisuel qui désigne les dirigeants de l’audiovisuel public, pour assurer une parfaite transparence [...], il reviendrait aux commissions parlementaires de procéder à la nomination des dirigeants à la majorité qualifiée, aux trois cinquièmes des suffrages exprimés, de la même manière que sont aujourd’hui nommés les dirigeants des grandes entreprises publiques».
Le parti d'opposition compte aussi réduire «progressivement» la publicité dans l'audiovisuel public et veut également «afficher un objectif de réduction progressive de la place de la publicité». Les Républicains marquent ainsi leur volonté de défaire les réformes entreprises par François Hollande.
Enfin, le parti tire «tous les enseignements utiles de la création d’une chaîne d’information publique, eu égard aux véritables attentes du public» et compte engager «également une réflexion pour privatiser une chaîne publique». Parmi les autres mesures envisagées: permettre aux chaînes d’investir davantage dans les sociétés de production «indépendante» jusqu’à 50 % du capital et faire contribuer les acteurs transnationaux du web au financement de la production des contenus culturels.