«Nous ouvrirons dans la première ou la deuxième semaine de novembre un compte Snapchat», a indiqué à Stratégies Gaspard Gantzer, conseiller du président de la République, pour qui «François Hollande sera le premier homme politique français à disposer d'un compte sur ce réseau social», après en avoir ouvert un sur Twitter (1,2 million d'abonnés), un autre sur Facebook (610 000 followers) et depuis trois semaines un sur Instagram (17 000 abonnés), où est postée une photo par jour.
Le conseiller à la communication précise qu'il suit avec attention «la montée en puissance des réseaux sociaux dans la campagne américaine», la façon dont les médias traditionnels deviennent des outils de «reprise» des débats qui se jouent sur ces espaces sociaux et «les possibilités que cela ouvre pour redynamiser la relation démocratique». Snapchat s'inscrit dans la volonté générale de montrer «la diversité de l'action du président et les modalités de la décision politique». L'arrivée du New York Times ou de CNN sur le service Discover de Snapchat a contribué à crédibiliser ce réseau fortement consulté par les moins de 25 ans. La fonctionnalité Discover permet de glisser une vidéo ou un texte à partir d'une image animée en glissant son doigt de bas en haut.
Son caractère éphémère et instantané induit une façon d'entrer «en conversation et en relation avec les plus jeunes» de façon directe en étant «dans la vie». L'Elysée réfléchit par ailleurs à utiliser Twitter Questions, qui a été lancé cette semaine, pour des sondages en direct.
A noter que le Service d'information du gouvernement, dépendant de Matignon, devrait également ouvrir un compte Snapchat à la fin de l'année. Fin septembre, Frédéric Giudicelli, chef adjoint du pôle communication, hésitait encore à miser sur cet outil social, son organisation "symétrique" nécessitant d'être choisi comme ami, à l'instar de Facebook, pour pouvoir y diffuser un contenu.