Un an et cinq mois après son entrée en vigueur, le Règlement général sur la protection des données (RGPD) n’a pas fondamentalement amélioré la confiance des internautes d’après les résultats de l’étude «Données personnelles et confiance: évolution des perceptions et des usages post-RGPD», menée en 2019 par Médiamétrie pour le compte de la Chaire Valeurs et Politiques des Informations Personnelles de l’Institut Mines-Télécom. L’enquête s’inscrit dans un contexte de défiance accrue puisque 60% des internautes français sont plus vigilants sur internet que par le passé (54% en 2017). Plus de la moitié d’entre eux refusent de partager leurs données de géolocalisation (63%) et effacent leurs traces de navigation sur Internet (62%), alors que 57% se sentent plus surveillés par les entreprises privées (moteurs de recherche, réseaux sociaux, sites e-commerce…). La vigilance accrue se traduit par des actions pour limiter la collecte des données personnelles. Ainsi, 28% des internautes (23% en 2017) peuvent être considérés comme des «ultraprudents» car ils utilisent de fausses identités ou des pseudonymes en plus des bloqueurs de publicités, utilisés à 62% en 2019 contre 60% deux ans plus tôt. Les internautes ne sont donc pas passifs et veulent reprendre le contrôle de leurs données pour 94% d’entre eux (91% en 2017).