Plutôt que de les supprimer, Twitter envisage d'accompagner d'éléments de «contexte» certains tweets qui enfreignent ses règles d'utilisation mais dont il estime qu'ils relèvent de l'intérêt public car publiés par des figures politiques, comme Donald Trump. Cette idée intervient après plusieurs polémiques autour des messages de personnalités politiques, en particulier du président américain : certains de ses tweets agressifs, voire insultants, peuvent enfreindre les règles d'utilisation du réseau social.
Depuis son arrivée à la Maison Blanche, des voix se sont élevées à maintes occasions pour demander à Twitter de suspendre son compte @realDonaldTrump, mais Twitter a toujours répondu que «la valeur informative» de certains messages exigeait qu'ils restent sur la plateforme.
Pour autant, «comment pouvons-nous mettre du contexte autour [de messages enfreignant les règles] de façon à ce que les gens sachent que le contenu enfreint nos règles d'utilisation [mais] qu'il y a une utilité à le laisser sur la plateforme ?», a dit Vijaya Gadde, responsable entre autres des questions juridiques chez Twitter, qui s'exprimait lors d'une conférence organisée par le Washington Post.
Les tweets violents resteraient bannis
«Une des choses que nous regardons de près (...), c'est comment on pourrait signaler» ce type de messages, a-t-elle dit, sans nommer le président. Pour autant, les tweets faisant par exemple des menaces violentes contre quelqu'un resteraient bannis de Twitter, quelle que soit la personne qui les envoie, a-t-elle dit selon le journal, qui a reproduit ses propos jeudi 28 mars.
Interrogé par l'AFP, Twitter a confirmé examiner différents moyens pour signaler les messages enfreignant ses règles mais jugés assez importants pour rester sur le site.
Le compte Twitter @realDonaldTrump compte près de 60 millions d'abonnés et est devenu le moyen d'expression favori de Donald Trump. Paradoxe, le président américain a de nouveau accusé mardi 26 mars les réseaux sociaux, dont Twitter, de pratiquer une «discrimination» contre les utilisateurs de droite, dénonçant une «collusion» des géants technologiques avec la gauche.
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