Jeux vidéo
DDB Paris s’associe à Ubisoft pour la sortie du nouveau jeu de la saga Far Cry. Avec une véritable plongée dans l’univers du jeu, l’agence produit un blockbuster qui ne laissera pas indifférent.

Si, comme le pensait Alfred Hitchcock, un méchant réussi augure forcément d'un bon film, alors les créateurs du nouveau spot produit par DDB Paris pour la sortie du jeu d’Ubisoft Far Cry 5, n'ont pas de souci à se faire. Deux minutes trente d’une plongée au cœur du Montana, dans le nord des États-Unis, en compagnie de Joseph Seed, chef du « Project Eden’s Gate », secte cherchant à sauver autant d’âmes que possible de l’Apocalypse… qu’elles le veuillent ou non.  

Interprété à l’écran par l’acteur canadien Greg Bryk (A History of Violence, Saw 5), le méchant de l’histoire prend une dimension encore plus mystique. Ce que confirme Stephane Kaczorowski, concepteur-rédacteur chez DDB Paris : « Sur le plateau, on sentait qu’il dégageait quelque chose de puissant, il était à fond dans son rôle et cela se voit à l’écran. » Ubisoft s’étant servi de lui pour la motion capture du jeu, il a été imposé par le studio. « Il a été parfait même si nous ne le connaissions pas deux jours avant le shooting », souligne Alexandre Lagoët, directeur artistique chez DDB Paris.


Plongée dans le Nord américain

Tourné dans les environs de Vancouver (Canada), dans la localité de Merritt BC, le spot entraîne le spectateur dans des environnements typiques du Nord américain. « C’est un endroit reculé avec des hameaux tous les 20 km. Les habitations sont des sortes de mobile homes en préfabriqué et c’est exactement ce que l’on voulait », précise Stephane Kaczorowski. L’éditeur a envoyé une équipe en immersion pendant un an dans le Montana, et facilité le travail de l’agence avec un gigantesque moodboard décrivant la végétation, la faune, la couleur des panneaux et jusqu’à la couleur des néons de bars.
Réalisé par le Danois Martin De Thurah, le clip est décrit par Alexandre Lagoët comme « une succession d’opportunités ». « Martin s’est baladé autour du set et était à l’affût de chaque occasion, comme la scène sur la balançoire avec la petite fille qui n’était pas prévue », révèle le directeur artistique. 

 

Un air de blockbuster

Pour préparer la sortie de ses grosses licences, Ubisoft ne lésine pas sur les moyens, comme pour le lancement du dernier Assassin’s Creed (Stratégies n°1921 du 19/10/17). « C’est aussi une volonté d’Alexander Kalchev (directeur de la création chez DDB Paris) de nous pousser vers le côté cinématographique avec une approche trailer », raconte Alexandre Lagoët. Le tournage prend des airs de superproduction hollywoodienne avec pas moins de 150 personnes sur le plateau et des dizaines de camions de matériel dépêchés.
« Il est très difficile de se démarquer vu le nombre de licences fortes comme Call of Duty ou Battlefield, rappelle Stephane Kaczorowski, d’où l’intérêt de ne pas lésiner sur les moyens. Un autre clip sera présenté le 16 mars avant la sortie du jeu le 27 ». Pour Alexandre Lagoët : « L’aspect réaliste a été très important, il y a une vraie résonance avec ce que connaissent les États-Unis aujourd’hui, avec la montée des suprémacistes blancs. »
Du premier brief à la sortie du clip, pas moins de 14 mois se seront écoulés... Les prix créatifs devraient être au rendez-vous. Reste à savoir si cette communication démentielle suffira à convertir de nouveaux adeptes.

 

 

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