Depuis HEC, Alexandre Murat le sait: il a la fibre entrepreneuriale. A la fin de ses études en 1995, il ne rejoint pas Procter & Gamble ou L'Oréal, mais décide de faire ses armes dans les marketing services, puis chez Netgem, pionnier technologique, et enfin le consulting. Et il cherche l'idée! En France, il n'existe pas de site e-commerce de bijoux avec diamants, un secteur qui se développe aux Etats-Unis.
En 2005, Adamence.com naît sur quelques valeurs fortes: le service client, la création de bijoux personnalisés, le principe du «satisfait ou remboursé», la livraison en dix jours et une présence exclusive sur Internet, qui luipermet de proposer des prix «de 20 à 40% moins chers à qualité égale», précise le descendant du maréchal d'Empire.
Pour rassurer la clientèle, le «pure player» s'installe rue de la Paix, à deux pas de la place Vendôme, le quartier des joailliers à Paris. Pas de stock, pas de boutique, mais un showroom qui, la confiance aidant, est peu fréquenté aujourd'hui.
150 000 visiteurs par mois
En 2010, Adamence (15 personnes) réalise un chiffre d'affaires de 2,3 millions d'euros, pour un panier moyen de 1 000 euros, un taux de réachat de 12% et quelque 150 000 visiteurs par mois. Le site a étendu sa gamme de bijoux (3 000 références) et lancé, l'an passé, sa place de marché de créateurs avec Vanessa Tugendhaft, Louis-Edouard Le Jeune ou Hornica.
Pour assurer son développement, le «pure player» a finalisé, en mai, une levée de fonds de 2,4 millions d'euros, souscrite par Crédit agricole Private Equity pour 1,8 million et suivie par les historiques, Aurinvest Capital et des «business angels».
Les priorités: le marketing, les fonctionnalités du site, l'élargissement de l'offre avec la création de collections propres et l'accueil de nouveaux créateurs. Sans oublier le déploiement des sites allemand, anglais et espagnol ouverts cette année.