Le start-up studio, à l’instar d’Icarus Media Digital, est un laboratoire d’innovation créant et développant des entreprises en interne. Comment fonctionne-t-il ?
Un start-up studio, c’est quoi ?
Le concept de start-up studio a émergé dans les années 1990. L’une des premières entreprises à être reconnue comme telle est Idealab, fondée en 1996 par Bill Gross en Californie. Un start-up studio se définit basiquement comme « une entreprise qui crée des entreprises ». C’est une structure entrepreneuriale novatrice qui se concentre sur le lancement et le développement de nouvelles start-up. Contrairement aux modèles traditionnels, le studio agit comme un laboratoire d’innovation, générant une série d’entreprises au lieu de se fixer sur une seule idée. Il réunit une équipe multidisciplinaire comprenant des entrepreneurs, des développeurs et des designers qui collaborent étroitement pour créer des entreprises à partir de zéro. « Chaque année, nous lançons en moyenne deux start-up, dans des domaines technologiques différents : e-commerce, applications mobiles, logiciels saas, etc. Et dans des thématiques variées, de l’automobile à l’administration, en passant par l’intelligence artificielle, indique Frédéric Jutant, responsable Marketing chez Icarus Media Digital. De l’idée à la mise en place technique, nous mobilisons nos ressources marketing et humaines pour garantir le succès du développement commercial et assurer la performance du business modèle. »
Différents types
Il existe trois principaux types de start-up studios. Tout d’abord, les indépendants, tels qu’Icarus Media Digital, qui sont des entités autonomes se consacrant exclusivement à la création et au développement de nouvelles start-up. Ils bénéficient d’une liberté de choix pour sélectionner les secteurs d’activité et les idées de start-up qu’ils souhaitent développer. Ensuite, les corporate start-up studios, à l’image de HighCo Venturi, liés à des grandes entreprises établies, opèrent en alignement avec les objectifs stratégiques de l’entreprise-mère. Cela leur confère l’avantage d’accéder aux ressources financières, aux infrastructures, et au réseau, accélérant ainsi le processus de création. Enfin, les start-up studios académiques, comme celui de l’Essec en partenariat avec CY Cergy Paris Université, qui sont associés à des institutions universitaires. Ils mettent l’accent sur l’innovation en exploitant la recherche pour créer des start-up basées sur des innovations scientifiques ou technologiques émergentes.
Un start-up studio, ce n’est pas…
Contrairement à un incubateur, un start-up studio possède les sociétés qu’il crée à 100 %. « La plupart des start-up studio ont vocation, après quelques années, à placer un dirigeant à la tête de ses sociétés, qui va ensuite créer sa propre équipe. Puis, à terme, de revendre le projet », explique Frédéric Jutant. Ce n’est pas non plus un accélérateur, qui se concentre sur des projets déjà lancés et générant des revenus. Le start-up studio intervient dès la phase de création, contribuant activement à la conception, au développement, et au lancement de nouvelles entreprises. Le start-up studio ne fonctionne pas non plus comme un fonds d’investissement dont la principale mission est d’investir dans des entreprises déjà existantes, acquérir des participations, et réaliser des rendements financiers. Le start-up studio se positionne en tant que créateur et propriétaire initial des entreprises, participant à leur croissance opérationnelle.
