Le groupe de communication Antidox affiche une croissance à deux chiffres depuis cinq ans. Son président-fondateur, Xavier Desmaison, clarifie l’organigramme et nomme Simon Loussouarn en qualité de directeur général.

Un antidote qui protège la réputation des entreprises et de leurs dirigeants, c’est l’intention d’Antidox dont le nom fait référence à la « doxa », entendu au sens d’opinions pouvant avoir des répercussions négatives. Aujourd’hui composé d’une cinquantaine de consultants, Antidox est une éminence grise avec un fort levier digital depuis sa création en 2010, notamment sur les réseaux sociaux. « Nous utilisons des outils d’IA, des solutions du marché, pour notre veille réputationnelle ou l’analyse des communautés », ajoute Xavier Desmaison, son président-fondateur. Une activité porteuse qui n’a pas faibli durant le covid, le groupe enregistrant une croissance annuelle moyenne de 30% ces cinq dernières années. 

Fort de ce dynamisme, Antidox a récemment clarifié son organisation, en nommant fin 2023 quatre directeurs associés et un directeur général en la personne de Simon Loussouarn (ex-TNS Sofres, Elabe, Human to Human et Angie) qui a rejoint le groupe en 2022. « On est là pour aider les clients à objectiver les débats avec toutes les parties prenantes. On travaille notamment pour la Commission nationale du débat public (CNDP), par exemple en amont d’un projet industriel », expose-t-il. « On aide les acteurs à comprendre les controverses et à argumenter », le rejoint Xavier Desmaison. Le groupe contribue d’ailleurs au think tank Choiseul Advisory en mobilisant des experts et chercheurs pour des conférences ou des séminaires.

Au-delà du conseil stratégique, l’agence produit des contenus sur les réseaux sociaux à l’occasion d’événements comme le Salon des maires ou la COP28. Antidox emploie une vingtaine de consultants en social media, dix professionnels des relations presse, huit pour la veille, six créatifs et deux planneurs stratégiques. Le groupe, qui a réalisé 7,5 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2023, compte parmi ses clients Engie, Geodis, Google, le groupe La Poste, Johnson & Johnson et même le ministère de l’Intérieur, sur des périmètres variés (production social media, employee advocacy, accompagnement de dirigeants, relations médias, médiatraining…). Antidox accompagne également des artistes. Sa limite : « On ne fait pas de politique », prévient Xavier Desmaison. Suivant la volonté et les valeurs de ce dernier, Antidox collabore aussi en pro bono (ou sur des petits forfaits) avec quelques ONG, à l’instar de l’Agence du don en nature. 

En 2021, après l’appel d’un ami qui lui fait part de l’opportunité, Xavier Desmaison se porte candidat au rachat de ComCorp. Après l’intégration de l’agence spécialiste des relations médias, le groupe emménage rue du Sentier à Paris. Antidox ne s’arrête pas en si bon chemin et lance en 2022, avec la société de cybersécurité Corexalys, la marque Anseres Partners : une innovation technologique pour repérer, prévenir et contenir les crises informationnelles (en scannant le dark web, les forums ou les messageries comme Telegram). Il peut s'agir de vérifier qu’aucune information personnelle d'un dirigeant (une adresse postale, un numéro de téléphone…) n’est divulguée sur internet. Antidox a désormais tous les arguments pour convaincre de nouveaux clients.

Chiffres clés

30% Croissance annuelle moyenne ces cinq dernières années.

7,5 millions d’euros Chiffre d’affaires 2023. 

50 Nombre de collaborateurs.

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