Depuis plus de trois ans, l’agence W accompagne le Comité d’organisation de Paris 2024. Son cofondateur et directeur de la création, Gilles Deléris, tire le bilan de cette aventure à un an de l'événement. 

Comment l’agence W a accompagné jusqu’ici les JO de Paris 2024 ?

W a commencé à travailler sur Paris 2024 il y a plus de trois ans. Notre première mission a consisté à définir la nouvelle identité des équipes de France olympiques et paralympiques, rassemblées sous un même signe pour la première fois. Nous avons rejoint l’aventure après que la marque mère [et notamment le logo, ndlr] a été définie par l’agence Royalties Ecobranding. En mars 2020, W a remporté l’appel d’offres pour devenir l’agence exclusive de conseil et de création en branding pour Paris 2024, ce qui revient à déployer tous les assets de marque. Première étape : il a fallu définir le positionnement, le «brand book» et la signature, «Ouvrons grands les Jeux».

Quelle est la spécificité d’un tel chantier ?

Les JO ont une architecture de marque très riche : on a créé toutes les «marques filles» comme le Club Paris 2024, le réseau sur lequel s’inscrivent tous les fans de Paris 2024. Tout comme le marathon pour tous, le live des jeux (événementiel avant les Jeux), le relais de la flamme… A chaque fois, nous avons imaginé les brand books, les chartes de styles, les tons de voix, les encapsulages graphiques pour les réseaux sociaux, les codes motions…

Autre tâche d’ampleur, la signalétique…

Oui, c’est ce que l’on appelle le «look of the game», c’est-à-dire la signalétique depuis l’aéroport Charles de Gaulle jusqu’à la ville et aux stades eux-mêmes. Il y a plus de 40 sites sportifs concernés à Paris, Marseille, Bordeaux... Il a fallu créer les pictogrammes de l’ensemble des sports. Avec, pour la première fois, des symboles communs aux sports olympiques et paralympiques dans un objectif d’inclusion. En parallèle, nous avons remporté l’appel d’offres sur la mascotte, il y a deux ans et nous avons alors imaginé les Phryges…

A un an des JO, quel bilan dressez-vous de ce projet ?

C’est déjà une immense fierté : ce travail, c’est le rêve de tous les designers de la planète. Depuis trois ans, 20 à 30 collaborateurs de l’agence sont en relation permanente avec les équipes du Comité d'organisation (Cojo). Cela fait partie des projets capables d’emporter toute une équipe, d’autant que pour tous ceux qui travaillent sur les JO, c’est à la fois une première et sans doute une dernière fois. Ce type de dispositif impose en revanche une très grande rigueur : tous les assets créés sont validés par le Cojo, Thierry Reboul, son directeur exécutif, et Joachim Roncin, son directeur du design, puis par le Comité international olympique. Et in fine, ces réalisations peuvent s’inscrire dans l’histoire. C’est le cas par exemple des pictogrammes créés pour les JO de Tokyo, qui restent une référence, tout comme la mascotte des JO de Barcelone (1992).

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