Dans l'imaginaire collectif, le nom Saint-Ouen résonne souvent avec trafic de drogue. Pour lutter contre cette mauvaise image, et alors que la ville est en pleine modernisation, Saguez & Partners lance en partenariat avec la mairie, JC Decaux et l'imprimeur SB Graphic #Inspiretaville. Du mercredi 4 au mardi 10 avril, onze affiches seront dévoilées dans les rues de Saint-Ouen. « L'idée est simple : il ne faut pas attendre la fin des travaux pour dire que la ville est bien », explique Olivier Saguez, PDG de l'agence de design.
Partis de ce constat, huit créateurs de Saguez & Partners se sont donc employés à réaliser les affiches. Elles mettent en avant plusieurs lieux emblématiques de Saint-Ouen. Du stade aux marchés aux puces en passant par le château et l'église, elles rappellent les vieilles affiches des années 1930 pour promouvoir Chamonix ou Menton. « Il faut vraiment féliciter les créateurs pour cette opération. A l'ère du numérique, c'est un exercice audacieux mais c'est très important d'avoir encore de belles campagnes d'affichage », se réjouit Jean-Charles Decaux, codirecteur général du groupe de communication extérieure.
Changement de nom
La mairie a aussi participé à #Inspiretaville. « Il fallait mettre en avant le patrimoine et l'histoire de la ville. Et puis, on voulait aussi remettre en avant l'identité de Saint-Ouen », raconte William Delannoy, maire de la ville. Toutes les affiches portent le nom de Saint-Ouen-sur-Seine. Le gouvernement doit d'ailleurs se prononcer rapidement pour officialiser le changement de nom de Saint-Ouen en Saint-Ouen-sur-Seine.
Une première étape de l'opération s'est déroulée le 21 mars dernier. Les associations de la ville étaient invitées à distribuer les affiches chez les commerçants. « Cela s'est vraiment très bien passé. Sur les réseaux sociaux, on a même des gens qui demandent comment acheter les affiches », relève Jean-Charles Decaux. Le dirigeant a proposé à Olivier Saguez de développer #Inspiretaville dans d'autres lieux. « On doit trouver les critères sur les villes vers lesquelles se tourner. Mais probablement des villes défavorisées », pense Olivier Saguez. « Il faut que les habitants soient fiers de leur ville », conclut Jean-Charles Decaux.