Presse
Presqu’un an après son rachat par LVMH, le quotidien va investir 10 millions d’euros pour enrayer la baisse de sa diffusion. Premier acte, une nouvelle formule du journal le 12 septembre.

 

 

C’est une « nouvelle ère », rien de moins, que Francis Morel, PDG du groupe Les Echos-Le Parisien, veut ouvrir, un an après le rachat du Parisien-Aujourd’hui en France par LVMH en octobre 2015. Légèrement déficitaire, et confronté à une baisse de ses ventes continue depuis plus de cinq ans (-6,3% en 2015, à 354 006 exemplaires), Le Parisien-Aujourd’hui en France se donne deux ans pour stabiliser sa diffusion.

« Nous allons décliner cette stratégie d’investissement ces prochains mois autour de cinq priorités : accroître l’attractivité de la marque, investir sur tous les supports, renforcer l’un des ADN de la marque à savoir la proximité et le service, continuer d’être le précurseur dans les innovations digitales et enfin engager une nouvelle politique de diffusion », a détaillé Francis Morel au cours d'une conférence de presse le 8 septembre.

Premier acte de cette relance, une nouvelle formule pour le quotidien lundi 12 septembre. « Sur la forme, nous voulons donner plus de caractère et de rythme au journal. Sur le fond, nous allons renforcer la dimension pratique et servicielle, mais aussi enrichir l’offre locale », résume Stéphane Albouy, directeur de la rédaction.

A cette occasion, le cahier départemental va passer de 8 à 12 pages et même 16 pages le vendredi. En une, davantage de sujets vont être mis en avant afin de mieux montrer la richesse du journal, et l’infographie va prendre une plus grande place.« Le nouveau Parisien entend raconter comment la société évolue, expliquer l’impact de ces mutations sur la vie de nos lecteurs et proposer des solutions, des façons de s’adapter », souligne Stéphane Albouy.

Une édition de fin de journée

Le numérique n’est pas en reste avec, après la mise en ligne d’un nouveau site en juin dernier, à l’occasion duquel un système de paywall au compteur a été mis en place, le lancement en novembre d’une édition numérique payante de fin de journée. Proposée tous les jours à 18 heures, celle-ci entend faire le tour de l’actualité de la journée en 30 minutes de lecture.

Suivront une nouvelle application mobile en janvier 2017, une nouvelle offre éditoriale sur le digital en février, la refonte de l’offre du dimanche début 2017 et une nouvelle version de La Parisienne au premier trimestre.

Objectif de tous ces projets, « retrouver une stabilité de la diffusion d’ici 2 ans, grâce notamment au développement d’une politique d’abonnement », insiste Sophie Gourmelen, directrice générale du Parisien-Aujourd’hui en France. Le titre souhaite en effet réduire sa dépendance au kiosque, qui représente aujourd’hui 65% de sa diffusion France payée, ce qui fait que le quotidien est touché de plein fouet par la crise de la vente au numéro en France.

Suivez dans Mon Stratégies les thématiques associées.

Vous pouvez sélectionner un tag en cliquant sur le drapeau.