COMMUNICATION Vigie, stratège, créatif, chef d’orchestre, manager… les dircoms publics doivent remplir tous les rôles dans un espace-temps qui s’accélère. Dans cet environnement incertain et chahuté, mieux vaut une stratégie éditoriale stable et récurrente qui met en musique les différents canaux sur la base de contenus centralisés et authentifiés.
Il suffit de regarder l’état de l’opinion, la confrontation plus agressive des débats publics, l’influence des algorithmes et des bulles informationnelles, les incivilités et la violence à l’encontre des responsables publics, le spectre et la fréquence des crises protéiformes, la désinformation généralisée ou l’avènement de l’IA pour comprendre que la communication des entreprises et des institutions publiques – parmi les plus exposées – n’est pas un exercice aisé.
Informer, expliquer, associer, impliquer, évaluer, créer du lien entre des publics très diversifiés, fragmentés et poreux, s’apparente aujourd’hui à une gageure. Vigie, stratège, créatif, chef d’orchestre, manager… les dircoms publics les plus influents doivent remplir tous les rôles à la fois, sans grande visibilité et dans un espace-temps qui s’accélère. Nécessairement technophiles, ils doivent aussi s’emparer et intégrer les dernières technologies, tout en évitant les écueils.
Dans cet environnement incertain et chahuté, mieux vaut une stratégie éditoriale stable, récurrente, ponctuelle qui met en musique les différents canaux sur la base de contenus centralisés. Sanctuarisés sur une plateforme unique, les communiqués, articles, interview, études, photo, vidéos… sont classés, répertoriés, éditorialisés comme le ferait un média à l’intention des publics externes et/ou internes. C’est à partir de cette plateforme – dotée de multiples fonctionnalités – que se joue le récit : les séquences, les formats, les canaux, les publics cibles, la mesure de l’efficacité. Dit autrement, il faut une chambre forte de contenus qui publie, distribue, monitore et qui est le socle de la communication numérique et des relations institutionnelles, presse et publiques.
La blockchain en renfort. Autre passage obligé, les contenus authentifiés et certifiés maison avec l’aide de la blockchain. Le risque d’un piratage ou d’un concurrent malveillant est désormais trop grand pour faire l’impasse sur des contenus hautement sécurisés. Intégrée aux plateformes de contenus, la blockchain crée des données de titane incorruptibles sans changer les habitudes de production des documents. Elle est d’un usage facile et sans couture.
Cette industrialisation des process, qui intègre aussi l’IA et milite pour une communication puissante – un même message pour de larges publics- – sert aussi la customisation d’une communication plus segmentée ou l’artisanat du one to one.
En ces temps troublés, la technologie est le problème mais aussi le remède. Apprenons à bien choisir nos alliés technologiques. Les dircoms publics les plus influents le savent !