«À qui s'adresser pour se faire rembourser des notes de frais?», «Comment fait-on pour poser des jours de congés?»… En entreprise, le département ressources humaines est souvent confronté aux mêmes questions. Clevy a eu l’idée de créer un chatbot qui automatise les réponses à ces questions récurrentes. C’est lors d’un hackaton organisé en juin 2016 avec pour thème «l’assistant virtuel de demain» que les cinq fondateurs de Clevy ont imaginé cette plateforme avec un chatbot intégré. Leur ambition? Faire tomber les barrières pour que tout le monde ait accès à l'information.
Customisation
«Nous ne créons pas les chatbots à proprement parler, mais les plateformes qui permettent de réaliser ces robots conversationnels», précise Bastien Botella, directeur des opérations chez Clevy. Au sein de cette plateforme, toutes les réponses aux questions sont regroupées selon les services: «Les managers participent à l’élaboration de ces chatbots à destination de leurs équipes», poursuit-il. La plateforme traite des problématiques liées aux ressources humaines, à l’informatique et à la transformation interne. «Par exemple, si une entreprise fait migrer tous ses ordinateurs de Windows 7 à Windows 10, cela engendre des questions de compatibilité.». Ces robots comprennent le langage naturel et sont sans cesse en apprentissage. «Personne n’a peur de cette technologie, car elle supprime des tâches répétitives et sans valeur ajoutée.» Finalement, le bot serait l’extension d’un cerveau RH.
Gain de temps
Cette intelligence artificielle, inventée dans l'idée de faciliter le quotidien des employés, est plutôt bien acceptée: «Clevy ne se place pas dans une logique de remplacement des humains, mais plutôt de faire gagner du temps.» Cette collaboration homme/machine met du temps à s’implanter dans les entreprises françaises. Un retard qui serait en partie dû aux sociétés elles-mêmes, leur réflexe a été de digitaliser d'abord la relation client. «Désormais, les DRH et départements innovation se reconcentrent sur les salariés», analyse Bastien Botella. Aujourd'hui, 40% du temps d’un collaborateur est consacré à la recherche d’information, une part que Clevy entend réduire. Par ailleurs, la start-up espère réaliser bientôt une levée de fonds.
