Publié jeudi 12 décembre, le rapport «IA, lettre du front» du Comex40 dévoile les liens entre l’essor de l’intelligence artificielle et son impact sur les emplois.
Dans un long rapport publié jeudi 12 décembre, intitulé «IA, lettre du front», le Comex40 qui regroupe « des dirigeants d’entreprises de moins de 45 ans » a analysé les liens entre l’essor de l’intelligence artificielle et son impact sur les emplois. Le groupe de dirigeant se dit convaincu qu’il « sera bien moins quantitatif que qualitatif » et veut donner des clefs à ses partenaires. Selon lui, les avancées technologiques n’ont, sur les cinquante dernières années, pas contribué à la destruction d’emplois mais, pour lui, toutes les « destructions brutales et concentrées [d’emploi] sont davantage liées à la hausse du coût des matières premières, au développement du commerce international, à la baisse des barrières douanières et à la standardisation des normes ». Reprenant l’exemple de l’informatisation, le groupe de patrons estime que l’IA ne détruira pas d’emplois, mais en changera la nature, et surtout, bouleversera la hiérarchie professionnelle. Aujourd’hui basée sur l’expérience, les capacités cognitives et le réseau, l’automatisation ou le soutien automatisé de certaines tâches, (production de contenu, analyse de données ou aide aux interactions humaines) favoriseront la mobilité verticale de l’emploi. Le Comex40 prévoit ainsi une baisse de la valeur des diplômes par la revalorisation de l’expérience au détriment de l’apprentissage. De nombreux autres points sont abordés pour alors préparer les entreprises à ces changements et guider les dirigeants. En préambule, le Comex40 affirme ne pas s’être attaqué spécifiquement aux problèmes de développement durable de l’IA ni aux enjeux de souveraineté, mais affirme que se pose «la question d’une utilisation raisonnée de l’intelligence artificielle dans nos organisations, à des fins réellement créatrices de valeur ».