Influence
Alix Grousset importe les codes de la télévision sur YouTube. Son émission le Clic d’Alix est devenue la référence en matière d’interview d’influenceurs de la génération Z.

Son élocution est gracieuse, son phrasé articulé façon «journaliste». L'ambition d'Alix Grousset, 23 ans: l’audiovisuel. «L’animation, c’est ma passion. C’est ancré en moi», confie celle qui a commencé à travailler dans les médias à 16 ans, n’hésitant d’ailleurs pas à dissimuler son âge. Culottée, ambitieuse et convaincue, la jeune femme saisit l’opportunité de participer à l’émission Touche pas à mon poste en tant que chroniqueuse anonyme en 2014. «Une première ligne sur mon CV, pour aller ensuite démarcher les radios et les télés, se souvient-elle. Je n’ai absolument pas eu le trac, zéro doute, cette expérience a juste confirmé que je ne m’épanouis que devant une caméra et derrière un micro.» Ses modèles: Le Tube de Daphnée Burki ou Une Ambition intime de Karine Le Marchand.
Alix Grousset débute alors sa carrière avec un job de community manager chez VL Média, c’est-à-dire par la petite porte, mais sa motivation lui ouvre rapidement des accès à l’antenne, comme chroniqueuse puis co-animatrice. En 2018, elle décroche une place sur NRJ, au sein de la libre antenne de 22h à 1h. Un concept qui finalement ne lui convient pas: «Je préfère le format de la chronique, plus écrit». Par la suite, elle fait la rencontre de Maxime Riou, un ancien de l’équipe de production de TPMP ou de Secret Story, qui va la prendre sous son aile et lui confier la rédaction en chef de son émission Swift, le rendez-vous des réseaux sociaux.

En autoproduction

Parallèlement, elle ouvre son blog et devient créatrice de contenus sur internet. Et même influenceuse puisque de nombreuses marques font aujourd’hui appel à elle pour promouvoir leurs produits. Quand Swift s'arrête, elle se consacre à ses projets digitaux. Elle lance sur YouTube des formats très inspirés de la télévision. «Je crois vraiment aux contenus longs, ils permettent d’aller toucher une audience plus qualitative.» Ce qui n’empêche pas la jeune vidéaste de verser dans les contenus plus légers, tels que les vlogs, les challenges ou les storytimes. Mais son format chouchou reste le fameux «Clic d’Alix». Une interview mensuelle d’influenceur d’une heure environ, qui prend son temps, et permet à l’invité d’être à l’aise pour se confier sur des sujets très divers. De grands noms du YouTube game se sont déjà soumis à l’exercice, parmi lesquels Bilal Hassani, Léna Situations ou encore Sulivan Gwed. Pour l’heure, elle s’autoproduit sur ses propres fonds, tirés des placements de produits sur Instagram principalement, et emploie une dizaine de personnes pour chaque tournage. Le prix de la liberté selon elle: «J’ai été approchée par des boîtes de production mais je ne veux en aucun cas sacrifier mon format. J’attends encore le bon partenaire, celui qui sera capable de m’accompagner sans me brider, et qui me permettra de faire beaucoup plus de vidéos.»

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