Start-up
La start-up Facta propose un site de journalisme de fact checking et de data visualisation. Et veut rendre plus accessibles aux marques et aux médias les données publiques.

Jean-Charles Simon, 44 ans, diplômé de l'Ensae, est un statisticien atypique. Ancien directeur général du Medef, où il était au cœur de l'information économique, cet ex-Science-Po Paris est lui-même un produit de synthèse entre l'exploitation des données et le traitement de l'actualité. Administrateur d'Hi-Media, il fut à l'origine d'une offre infructueuse de reprise de La Tribune en 2007 avec Cyril Zimmerman. En juin prochain, il lancera en tant que patron de Facta Group un site de fact checking, de journalisme d'explication par la donnée et de data visualisation. Ses références? Les Décodeurs (Le Monde), Desintox (Libé), Le vrai du faux (France Info), le vrai-faux de l'info (Europe 1) mais aussi Vox, Five thirty Eight ou The Upshot (New York Times) aux États-Unis.
Après avoir levé 200 000 euros l'été dernier, l'entrepreneur a bénéficié de 176 000 euros du fonds Google-AIPG. «Autour des faits et de la data, en plus d'une sous-couche avec notre opinion, on propose une sélection afin que chacun puisse disposer de l'info brute», souligne-t-il. Avec un tiers de ses articles dévolus à la vérification des faits, Facta est donc un site de journalisme d'explications. Une newsletter quotidienne donnera aussi des infos ou des cartes interactives sur la progression ou le retrait de Daesh, par exemple.

Usine de données

Mais l'originalité du site (ou appli), qui compte sept collaborateurs et fait appel a des développeurs externes, repose aussi sur son «usine de données» qui mettra à disposition des utilisateurs, des entreprises ou des médias, toutes les informations statistiques publiques. L'idée est notamment d'aspirer toutes les données de l'Insee pour irriguer les contenus du site mais aussi pour les rendre plus accessibles. «Il est ainsi possible à des marques de proposer sur leur site des données de marché mises en relation avec les ventes internes dans un graphique mis à jour en temps réel», dit-il.
Cette data visualisation passe par un abonnement professionnel de 25 euros mensuel permettant de récupérer en haute résolution des fichiers sources débarrassés de tout logo. Une approche B to C est bien sûr aussi prévue pour un tarif mensuel à 5 euros qui donne accès au même data center - non débrandé - est à l'intégralité des contenus (seuls 10-20% sont gratuits). L'usine Facta, qui se concentrera au départ sur les bases de données nationales, s'élargira ensuite aux bases de données locales afin d'intéresser les collectivités et les médias locaux.

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