L’embellie sur l’emploi se poursuit. Selon les chiffres publiés par l’Insee début septembre, les effectifs salariés ont progressé de 45 800 postes au deuxième trimestre, soit une hausse de 0,2 % par rapport au premier trimestre 2019. À ce premier chiffre, doivent être ajoutés les créations de postes dans le secteur public, soit 10 500 unités supplémentaires. D’avril à juin, l’emploi salarié en France a donc augmenté de 56 200 postes. Si cette hausse est bien moins forte que celle du premier trimestre (102 600 créations), elle porte les effectifs salariés en France à 25,4 millions.
Les seuls cadres bénéficient d’une augmentation bien plus forte. Selon les prévisions de l’Apec, les embauches progresseraient de 5 % sur l'ensemble de l'année 2019, soit un total supérieur à 280 000. Sur cette lancée, la barre des 300 000 pourraient être franchie dès 2021. L’Apec attribue cette tendance à « une double dynamique à la fois conjoncturelle (évolution du PIB et des investissements des entreprises) et structurelle ». En cause notamment, « les importantes transformations des entreprises (digitalisation, transition énergétique, nouveaux modes d’organisation...) » qui vont continuer à générer d’importants besoins en compétences cadres.
Guerre des talents
Cette tendance générale se traduit aussi dans les secteurs de la communication, du marketing, des médias et du digital. Le nombre de postes ouverts reste à un niveau élevé et la guerre des talents fait rage. Conséquence, les acteurs de la place doivent faire preuve d’imagination pour surmonter trois difficultés majeures : trouver de nouveaux viviers de candidats, mais aussi les convaincre de les rejoindre, et surtout les conserver assez longtemps pour assurer un retour sur investissement. « Aujourd'hui, les recruteurs doivent avoir une vraie culture des métiers et technologique. Ils sont le premier contact du candidat avec l'entreprise ; si ce contact n'est pas bon, il n'y en aura pas d'autre », souligne Valérie Sablé, DRH chez Keyrus.