Etude
Le baromètre Edenred-Ipsos sur le digital et le bien-être au travail tord le cou à quelques idées reçues sur la transformation numérique des entreprises.

40% des salariés considèrent que le digital a un impact positif sur leur motivation au travail et 40% que l'impact est neutre, selon la première étude sur le sujet menée par l’institut de sondages Ipsos et Edenred, à l’échelle européenne, auprès de 14 pays et 13000 personnes. A l’inverse, seulement 12% des salariés jugent que le digital a des conséquences négatives sur leur motivation. «On a tendance à associer digital et stress ou burn-out. C’est une idée reçue, souligne Jeanne Renard, directrice générale des ressources humaines d’Edenred. Ce qui est aussi intéressant à noter, c’est qu’il n’y a aucun clivage en fonction de  l’âge.» 



Le digital bénéfique pour l'autonomie

Seuls 18% des salariés européens notent que le digital a un impact négatif sur leur équilibre vie professionnelle/vie privée. En termes d'apport de compétences, plus de la moitié des sondés sont favorables au digital (51%), tandis que pour 35% cet apport est neutre.

Par ailleurs, presque un salarié sur deux (48%) estime que le digital est bénéfique pour sa qualité de vie au travail et son autonomie. «Il n’y a pas de logiques nationales et de différences marquées dans les quatorze pays interrogés, sur ce sujet de l’appropriation du digital mais plutôt des distinctions sectorielles», affirme Julia Pironon, directrice de clientèle du département management de la relation salariée d’Ipsos.

 

Le management, maillon faible de la transformation

Dans cette étude, Ipsos distingue différents profils de salariés: passifs, isolés, connectés, impatients. Et c’est chez les connectés que la motivation au travail est au beau fixe: 55% considèrent que celle-ci est stable et 17 % qu’elle augmente. 

«Pour éviter la démotivation, il faut qu’il y ait une évolution des comportements managériaux: davantage d’autonomie, de place laissée à l’innovation, à la créativité, aussi un droit à l’erreur et une prise de risques», analyse Julia Pironon.

Le maillon faible dans cette transformation numérique, c’est le management. A la question «Votre manager direct cherche-t-il à innover au quotidien?» 46% des salariés répondent par la négative. Enfin, plus de la moitié des sondés jugent que leur manager direct n’encourage pas la prise de risques.

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