Édito

« Yuka, l’appli qui fait trembler les marques ». Cette semaine, ce sujet fait la couv’ de Stratégies. Mais comment a été menée cette enquête ? Et comment travaille-t-on dans une rédaction (11 journalistes) d’un hebdomadaire professionnel comme Stratégies ? En ces temps où les journalistes sont vilipendés, à Stratégies, nous pensons que la meilleure réponse est la transparence. Tout se décide le mercredi matin lors de la conférence de rédaction. Si le sujet Yuka était dans nos radars depuis plusieurs semaines, c’est à ce moment-là qu’est acté le menu du numéro suivant. C’est le coup d’envoi de l’enquête pour les deux journalistes chevronnées - Delphine Le Goff et Delphine Soulas-Gesson - qui travaillent sur ce thème. Leur mission : rédiger en cinq jours une enquête de quatre pages qui fera l’ouverture du magazine. Première étape : établir une liste de contacts incontournables. Pour Yuka, il y a les fédérations professionnelles, les industriels de l’agroalimentaire ou des cosmétiques, des planneurs, des distributeurs… Puis, les journalistes calent les rendez-vous pour les interviews : une dizaine d’entretiens, 45 minutes en moyenne. Sur un sujet polémique comme Yuka, il y a les refus polis de s’exprimer, les prises de parole en « off » et heureusement, les prises de positions assumées. À partir du lundi, le bouclage approche et c’est le moment de définir le plan de l’enquête : établir l’angle du papier principal, des encadrés… Et la dernière ligne droite pour rédiger. L’enquête doit être bouclée le mardi à 17 h au plus tard, pour être maquettée, relue et corrigée, puis imprimée pendant la nuit. Bonne lecture !

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