Édito

Le paradis et l’enfer. Le digital ce sont d’abord des avancées extraordinaires : un accès illimité à l’information et à la connaissance, des gains de productivité incroyables, le pouvoir rendu aux consommateurs, une simplification des achats et, pour les marques, une connaissance très fine des clients. Mais il y a aussi l’autre visage, plus sombre : robinet à fake news, surexposition des internautes à la publicité, et le problème de l’omnipotence des Gafa. Du haut de ses 24 ans (en France), internet est une sorte d’adulescent, à la croisée des chemins. Un adulescent qui rechigne à se plier à l’autorité, multiplie les expériences hardcore (sur le darknet entre autres), et éructe régulièrement des injures sur les réseaux sociaux. Un adulescent dont le pouvoir de nuisance est immense. Les fake news par exemple finissent par contaminer la société dans son ensemble. Illustration quand une journaliste-chroniqueuse dans l’émission de Pascal Praud sur Cnews (L’heure des Pros), cite avec aplomb l’ancien premier ministre, Manuel Valls : « Je suis un Espagnol en vacances en France depuis une quarantaine d’années », et s’emporte « ces propos sont surréalistes, de la part d’un ancien Premier ministre de la France… ». Problème, il s’agissait d’un sketch de l’humoriste, Nicolas Canteloup. Sa source d’info : les réseaux sociaux. Signe que les frontières entre vrai et faux, entre humour et info n’ont jamais été aussi brouillées… Signe du temps, dans son dernier ouvrage Le diable s’habille en Gafa, Jacques Séguéla voit rouge et part en croisade contre les géants du net. 

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