Le billet de la rédaction

Vendredi 21 avril au soir, la nuit tombera sur la ville des sondages. Les Français ne pourront plus compter que sur leurs fantasmes pour gloser sur la présidentielle: plus aucun chiffre, ni étude à se mettre sous la dent! En dehors de quelques irréductibles twittos qui continueront de sonder le réseau à coup de quiz insensés. Deux jours sans entendre l’Ifop, BVA et les autres. Deux jours de nuit. Deux jours de torture pour les chroniqueurs… Mais dès le dimanche soir, la Pâques des chiffres aura bien lieu. On a beau cracher sur les instituts, critiquer avec force la déesse statistique et ses foutus sondages «qui ne font rien qu’à mentir», les résultats qui tomberont à 20heures, décidant des deux qualifiés, seront bel et bien issus de la même engeance. Sortis des urnes, certes, voire basés sur de vrais dépouillements, mais il s'agira de sondages quand même. Et comme ce premier tour a l’air de vouloir se jouer dans un mouchoir de poche, il se pourrait bien que les résultats définitifs n’apparaissent que le lundi matin. Alors Le Figaro, raillé sur le web pour s’être égaré en pleine Une, le 18 avril, datant à six jours, au lieu de cinq, le résultat du premier tour, pourrait clamer fièrement: «Je vous l’avais bien dit!» 

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