Presse
Les eurodéputés s'apprêtent à voter le 26 mars sur la réforme européenne du droit d'auteur, l'heure de vérité pour ce texte très attendu par la presse et les artistes mais honni par les Gafa et les défenseurs de la liberté sur internet.

Mardi 26 mars ce sera la dernière chance pour la réforme du droit d'auteur, directive controversée, d'être adoptée en plénière à Strasbourg avant les élections européennes qui se tiennent du 23 au 26 mai prochain. Partisans et opposants de la réforme, objet d'un lobbying intense depuis des mois, se sont fortement mobilisés ces derniers jours.

Le nouveau texte entend adapter à l'ère du numérique la législation européenne du droit d'auteur, datant de 2001... Une époque où YouTube, détenu par Google, n'existait pas encore. 

Honnie par les Gafa, la réforme est soutenue par les médias et les artistes, qui veulent obtenir une rémunération plus juste des plateformes utilisatrices de leurs contenus.

Enjeux majeurs

«Jusqu'à présent, ce sont les géants américains du Web qui captent l'essentiel des profits. L'enjeu est majeur pour la presse, les artistes, la démocratie et la culture», écrivaient le 22 mars dans une tribune, 267 directeurs de médias européens, dont ceux de l'AFP et l'agence allemande dpa, le directeur de la rédaction du quotidien Les Échos ou encore des journalistes comme Florence Aubenas, grand reporter au Monde. 

Mais elle est aussi combattue avec force par Google ou Facebook, qui profitent des retombées publicitaires générées par les oeuvres qu'ils hébergent, ainsi que par les partisans d'un internet libre qui craignent de voir restreint ce canal de diffusion.

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