Édition
Cécile Berger, directrice marketing d'Editis, dévoile les multiples passerelles qui vont pouvoir se développer entre le groupe d'édition, racheté par Vivendi à la fin janvier, et sa maison mère. Le groupe qui comprend Nathan, Bordas, Plon, Le Cherche Midi ou Robert Laffont, explique aussi ses choix d'identité visuelle et de développement digital.

Vivendi a finalisé l'acquisition d'Editis il y deux mois. Vous renouvelez presque aussitôt l'identité visuelle du groupe ? Pourquoi ?
Cécile Berger. Même si le lancement de cette identité est concomitant à l’acquisition par Vivendi, il a été décidé en amont, pour mieux refléter la réalité d'Editis et sa transformation engagée depuis un an, et ainsi renforcer l’attractivité et le rayonnement du groupe. On voulait que cette identité, par un jeu typographique, ancre de façon plus immédiate Editis dans l’édition. Il fallait également communiquer la puissance d’Editis, objectif qui s’est traduit à travers la solidité du E. Avec la signature « Editer est une invention permanente », nous voulions aussi traduire notre positionnement. Nos maisons ont en effet l’innovation et la créativité dans leurs gênes. Et le groupe n’a de cesse d’innover que ce soit avec Copernics pour l’impression à la commande, l’e-formation avec Daesign, le livre audio avec notre marque Lizzie, les podcasts ou le site Lisez qui fédère nos cinquante maisons d’édition… Tous ces axes de développement sont en phase avec les ambitions de Vivendi et nous permettront d’offrir de nouvelles opportunités à nos auteurs.

Quelles sont les passerelles entre Editis et sa maison mère ?
CB. Le rapprochement entre les secteurs de l’Edition et de l’Audiovisuel va nous permettre de développer des axes de collaborations pour nos auteurs : avec Studio Canal, des adaptations en séries et en films de leurs œuvres, et vice versa, avec Vivendi Village, des événements et des conférences par exemple à L’Olympia ou au théâtre de l’œuvre, avec Gameloft, des jeux video inspirés de leurs ouvrages.  Havas nous accompagnera dans la digitalisation de notre marketing et des développements BtoB. On a déjà fait une collaboration avec Universal Music. Un exemple très concret : un auteur-compositeur, Gauvain Sers, a donné vie à la chanson du personnage principal du dernier livre de Michel Bussi, J’ai dû rêver trop fort, sorti le 28 février.

Vous travaillez déjà avec des marques ?
CB. Oui, dans le cadre de notre développement B2B, nous travaillons déjà avec de grandes marques. Havas va notamment nous présenter de nouveaux annonceurs désireux de développer des projets d’édition sur mesure pour leurs marques.

Vous annoncez aussi un développement dans le podcast…
CB. Il s'agit d'aller plus loin dans le déploiement de l’audio, en sortant une série de podcasts pour créer des moments privilégiés et une vraie proximité entre les auteurs et les lecteurs. Deux fois par mois, des auteurs prestigieux [Michel Bussi, (Presse de la cité, Raphaëlle Giordano (Plon), Philippe Torreton (Plon), Franck Thilliez (Fleuve éditions) ou Jean teulé (Julliard)] se dévoilent via le podcast Des Livres et moi, produit et réalisé par Vincent Malone pour le Poste Général et mis en ligne sur le site Lisez ! En parallèle de cette nouvelle série de podcasts, notre maison Robert Laffont permet également aux auditeurs de suivre des primo auteurs, à travers un podcast intitulé Primo et réalisé en collaboration avec Nouvelles Ecoutes. Ce développement dans l’audio est doublement stratégique. Il offre de nouvelles occasions de « lecture » à nos gros lecteurs qui ont de moins en moins de temps pour lire car ils sont de plus en plus sollicités par le monde de l’entertainment. Et il nous permet de recruter de nouvelles cibles à travers de nouveaux usages.

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