La consommation des ménages avait reculé de 0,1% en novembre puis s'était enfoncée de 1,5% en décembre. Le sursaut de janvier s'explique notamment par un rebond de la consommation d'énergie, qui a gonflé de 5,4% après avoir chuté de 4,3% en décembre à la faveur de «températures clémentes», a indiqué l'Institut national des statistiques. Autre facteur : la hausse des achats de biens fabriqués, qui ont grimpé de 1,4%. Ils avaient trébuché de 1,9% en décembre, dans un contexte de perturbations liées aux «gilets jaunes». La consommation de biens durables s'est notamment vigoureusement ressaisie, gonflant de 2,4% après avoir plongé de 3,8% le mois précédent.
Dans le détail, les achats de voitures neuves ont remonté, et après le fort repli de décembre, «les achats de biens d'équipement du logement repartent à la hausse», notamment les achats de téléphones mais également de téléviseurs, d'ordinateurs et de meubles, commente l'Insee. Les dépenses en habillement-textile ont elles aussi légèrement rebondi (+0,3%).
A l'inverse, et à contre-courant, la consommation alimentaire a piqué du nez en janvier, se repliant de 0,9%, après avoir grimpé de 0,5% en décembre en raison des fêtes de Noël. La consommation de fruits et légumes frais s'affiche en baisse pour le second mois consécutif.
Dans l'ensemble, le tableau s'était assombri lors des trois derniers mois de 2018 : sur le quatrième trimestre, les dépenses de consommation en biens avaient diminué nettement (-0,7%). Et en intégrant les services (+0,5%), la consommation avait connu une croissance nulle, après avoir augmenté de 0,4% au trimestre précédent.