Audiovisuel
Conséquence des accords signés récemment entre Canal+ ou OCS (Orange) et les organisations professionnelles du cinéma, un nouvel accord d'une durée de trois ans est signé ce vendredi 21 janvier sur la chronologie des médias en présence de Franck Riester, le ministre de la Culture.

« Cet accord entre immédiatement en vigueur et fera l’objet dans les tous prochains jours d’un arrêté d’extension signé par le ministre de la Culture, qui le rendra obligatoire pour l’ensemble de la filière, précise un communiqué du ministère. Franck Riester salue très chaleureusement l’aboutissement de cette négociation, qui vient moderniser une situation qui n’avait pas évolué depuis 2009 ».

 

Le nouvel accord a été conclu dans le but « d’améliorer l’accès du public aux œuvres, en prenant la juste mesure de l’évolution des attentes et des usages ; il garantit en particulier à tous les téléspectateurs un accès permanent aux films et raccourcit de plusieurs mois leur délai de diffusion sur les services de télévision payants et gratuits comme sur les services de vidéo à la demande par abonnement ». 

 

Il prévoit d'avantager « les diffuseurs les plus vertueux et les plus engagés » et « contribue à la lutte contre le piratage en rendant plus rapidement disponibles les œuvres ».

 

Primes aux investissements vertueux

La réforme du calendrier d'exploitation des films à la télévision et en streaming, après leur sortie en salles, prévoit notamment de laisser les plateformes de vidéos par abonnement (Netflix, Amazon Prime...) diffuser des films de cinéma à partir de 17 mois (et même 15 mois en cas de dérogation) si elles prennent des engagements d'investissement dans la production, au lieu de 36 mois auparavant. Dans le cas contraire, elles resteront sous le régime de ces trois annnées.

 

Elle permet aussi une réduction générale des délais entre la sortie du film sur grand écran et les autres supports qui se se succèdent dans la chronologie des médias (DVD et blue-ray, télévision payante, chaînes gratuites, vidéo en ligne par abonnement ou SVOD ).

 

L'accord signé avec Canal+ prévoit un plafonnement à 180 millions d'euros par an des investissements dans les longs métrages. En échange, la chaîne cryptée peut diffuser des films six à huit mois après leur diffusion au cinéma contre dix à douze mois auparavant.

 

Quant aux chaînes gratuites comme TF1, France 2 ou M6, elles ne seront plus tenues d'attendre 28 mois mais pourront commencer à diffuser des films entre 20 et 22 mois après leur sortie en salles. Il s'agit, dans l'esprit des opérateurs français et du gouvernement, de pouvoir lutter plus efficacement contre le poids pris par Netflix dans la diffusion cinématographique.

 

 

 

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