Le Parlement européen n’a pas mâché ses mots, jeudi 25 octobre, dans une résolution votée à une large majorité par les élus européens, à la suite de l’affaire Cambridge Analytica: «Facebook a non seulement trahi la confiance des citoyens de l'Union, mais aussi enfreint le droit de l'Union», ont-ils écrit dans un texte. En conséquence, ils demandent au groupe de Mark Zuckerberg de les laisser mener un audit «complet et indépendant» via deux organismes européens : l'Agence européenne chargée de la sécurité des réseaux et de l'information (ENISA) et le comité européen de la protection des données. «L'existence d'interférences dans les élections constitue un grand risque pour la démocratie», continue la résolution, qui réclame l'interdiction du «profilage à des fins politiques et électorales» et une régulation des publicités politiques. «Nous sommes reconnaissants au Parlement européen pour les nombreuses occasions qui nous ont été données de venir expliquer les changements que nous avons apportés à notre plateforme. Nous travaillons sans relâche pour assurer la transparence, la sûreté et la sécurité des personnes qui utilisent Facebook», a réagi Facebook dans un courrier à l'AFP après le vote au Parlement. Déjà aux États-Unis, des annonceurs ont demandé à la justice de procéder à un audit indépendant de la plateforme, pour l'évaluation de la performance de ses vidéos. La société risque d’avoir un jour à ouvrir son capot intégralement.

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