Le gouvernement, par la voix du Premier ministre Édouard Philippe, a confirmé son intention de reprendre la main sur les grandes plateformes numériques pour lutter contre le racisme et la haine en ligne, et faire évoluer la loi en 2019. Un rapport, remis vendredi 21 septembre à l’exécutif et signé par l'enseignant franco-algérien Karim Amellal, la députée (LREM) Laetitia Avia et le vice-président du Conseil représentatif des institutions juives (Crif) Gil Taïeb, pointe du doigt le «dispositif règlementaire actuel», qualifié de «faible», et soutient que les «discours de haine prospèrent dans une relative impunité». Vingt recommandations accompagnent ce constat, parmi lesquelles la proposition d'imposer aux plateformes (moteur de recherche ou réseaux sociaux) un délai maximum de 24 heures pour retirer les contenus manifestement racistes et antisémites, ou encore l’augmentation considérable des sanctions financières afin de les rendre plus dissuasives. Celles-ci pourraient être multipliées par 100 et atteindre 37,5 millions d'euros. Outre ces propositions notables, une troisième, selon nos confrères du Monde, devrait retenir l’attention du gouvernement : la création d’un statut «d’accélérateur de contenus», intermédiaire aux hébergeurs et aux médias, afin de responsabiliser les «créateurs de viralité» sur les propos haineux. 

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