Audiovisuel
Après CStar et W9, NRJ12 demande un assouplissement de ses obligations musicales. À la simple diffusion de clips musicaux, les chaînes privilégient aujourd’hui d’autres formes d’émissions en lien avec la musique.

Moins de musique mais mieux. Régulièrement, les chaînes demandent un allègement de leurs obligations musicales. Dernière en date, NRJ12 qui, à l’occasion de la procédure de reconduction simplifiée de son autorisation, demande au Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) d’enlever les clips musicaux de la liste des programmes figurant sur sa convention. «Les vidéos musicales disponibles aujourd’hui partout sur internet et à la demande sont devenues un contenu sur lequel les chaînes non musicales ne sont plus forcément légitimes. La télévision non musicale n’est plus le vecteur obligé de leur exposition et de leur promotion», a plaidé Guillaume Perrier, directeur général du pôle TV de NRJ Group.

Vers une approche généraliste

Le 16 mai dernier, deux chaînes avaient déjà obtenu un assouplissement de leurs obligations musicales: CStar et W9. La première avait été autorisée à passer la part de son temps d'antenne consacré à des programmes musicaux de 75% à 50%, soit 4435 heures par an. En contrepartie, la chaîne du groupe Canal+ s’était notamment engagée à diffuser, en début de soirée, une émission quotidienne sur l’actualité de la musique et deux émissions musicales par semaine d’au moins 26 minutes. De son côté, W9 a obtenu la réduction de sa part de musique de 50 % à 37 % moyennant la diffusion de 12 émissions musicales supplémentaires par an d’au moins 90 minutes en première partie de soirée. «Par l'adoption de cet avenant, le service W9 opère un véritable tournant en passant du statut de chaîne thématique à celui de chaîne généraliste», a réagi le Syndicat national de l'édition phonographique (Snep) dans un recours gracieux adressé au CSA fin août. Jérôme Fouqueray, directeur général de W9, a expliqué lors de son audition au CSA le 13 septembre vouloir «passer d’une logique volumétrique à une logique plus qualitative», avec la volonté d’élargir à tous les programmes en lien avec la musique les obligations de la chaîne en matière d’investissement dans la production d’œuvres audiovisuelles musicales (5% de son chiffre d’affaires annuel).

«La place de la musique à la télévision n’est pas condamnée: aux côtés des clips musicaux, des programmations événementielles comme les NJR Music Awards continuent à être des moments d’audience importants. Reste à trouver la forme intermédiaire», estime Philippe Bailly, président du cabinet NPA Conseil. Documentaires en lien avec la musique, concerts en direct, concours de talents…: les chaînes multiplient les genres. Et les audiences sont là: en 2017, 9 des 100 meilleures audiences de l’année ont été réalisées par l’émission The Voice.

Plus de flexibilité pour LCI et Paris Première

Parmi les autres demandes formulées par les chaînes TNT auditionnées par le CSA dans le cadre de la procédure de reconduction simplifiée de leur autorisation, LCI a demandé à pouvoir moduler la fréquence de ses journaux, aujourd'hui limitée à un journal et un rappel des titres par heure. De son côté, TFX a souhaité ne plus avoir à diffuser un JT quotidien tandis que Paris Première a plaidé pour plus de flexibilité sur ses plages en clair.

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