Presse
Lancé il y a cinq ans, le quotidien libéral, L'Opinion, devrait atteindre l'équilibre budgétaire fin 2018.

1,2 million d’euros. Qui dit mieux comme cadeau d’anniversaire ? Le quotidien L’Opinion fête ses 5 ans, et la cour des comptes vient d'annoncer qu’il bénéficierait (enfin) de l’aide à la presse au titre des quotidiens nationaux d’information politique et générale à faibles ressources publicitaires. Une aide dont bénéficient La Croix, L’Humanité et Libération à hauteur de près de 3 millions chacun. « Cela faisait des années que l’on réclamait cette aide car on pensait y avoir droit, explique Nicolas Beytout, le patron du journal. Certains [dont Jean-Luc Mélenchon] nous reprochaient d’être un journal libéral tout en réclamant des aides. Mais le libéralisme repose sur l’égalité des conditions de concurrences ».

Des annonceurs séduits

L'Opinion a été lancé le 13 mai 2013 avec un actionnariat confidentiel qui serait composé de Nicolas Beytout, Bernard Arnault, la famille Bettencourt et Dow Jones and Company, maison mère du Wall Street Journal. Le quotidien devrait terminer l'exercice 2018 à -800 000 euros contre 1,7 million de pertes en 2017. Depuis avril et l’ajout de quatre pages finances et high tech piochées dans le Wall Street journal, le quotidien s'est rebaptisé « Le média business class ». Une offre qui séduit les annonceurs. Son chiffre d’affaires publicitaire devrait avoisiner les +20 % en 2018, comme en 2017, avec un portefeuille dominé par la banque, l’auto, l’assurance, le corporate et l’immobilier. « Notre modèle repose sur le papier, média d’influence et le digital, qui génère de l’audience » explique Nicolas Beytout. Selon l'éditeur, la diffusion est de 41 450 ex. dont 55 % print (et des ventes au numéro autour de 3000 exemplaires) et 45 % digital. Le chiffre d’affaires 2018 devrait atteindre les 10 millions, avec une diversification de 10 %. « À titre collectif, nous sommes fiers d’avoir créé un média et une marque autour d'une ligne éditoriale libérale, très peu présente jusque là. Tout le monde sait aujourd’hui que la viabilité d’un titre de presse est toujours un défi, ajoute Nicolas Beytout. Nous l’aurons gagné lorsque nous serons à l’équilibre, à la fin 2018 j'espère. » 

Suivez dans Mon Stratégies les thématiques associées.

Vous pouvez sélectionner un tag en cliquant sur le drapeau.