Dossier Vocal
Nombre de groupes français de presse et d’audiovisuel ont investi assez tôt les enceintes vocales. Objectif : se familiariser avec l’outil et prendre position.

Flash d'actu, météo, résultats sportifs, horoscope... Les infos services font partie des contenus privilégiés sur les assistants vocaux, et les médias se retrouvent en première ligne, y voyant l'occasion d’élargir leur audience. Lors de l’entrée de Renault à hauteur de 40 % dans le capital de son groupe (Challenges, Sciences et Avenir...), Claude Perdriel a expliqué que l’objectif était de mettre de nouveaux contenus à disposition des automobilistes. « Chaque année, au lieu de perdre 6 000 points de vente, nous allons retrouver des millions de lecteurs et d'auditeurs potentiels », a-t-il déclaré. Et ce, d’autant plus avec les véhicules autonomes ou semi-autonomes qui fonctionneront comme des salons roulants.

Parmi les médias déjà présents sur Google Home, Elle, L’Équipe, Les Echos ou encore France Télévisions, qui y a développé une application à l’occasion des Jeux olympiques d’hiver de Pyeongchang. Radio France a annoncé le chiffre de 330 000 utilisateurs ayant écouté les titres de Franceinfo de cette façon sur le mois de janvier 2018.

Lecture de textes

Dès la commercialisation de Google Home en France à l'été 2017, Le Figaro a lancé son application, dans un premier temps en « text to speech » (lecture de textes par une voix de synthèse). « On apprend en marchant, témoigne Anne Pican, éditrice du pôle news. Nous avons démarré avec le flash info, l’édito et la question du jour, les trois contenus qui plaisent le plus. À terme, nous aimerions que les éditos soient lus par les auteurs eux-mêmes, qui sont souvent déjà des voix connues grâce à la télévision ou la radio, même si cela demande un peu d’organisation pour l’enregistrement quotidien. » Avec le recul, la responsable a repéré des points d’amélioration possibles. « On pensait que les utilisateurs diraient “quitter” pour finir une session ; en fait, ils disent “sortir” ou “terminer” », cite-t-elle en exemple.

Comme les autres marques, les médias doivent aborder les assistants vocaux en fonction de leur identité, en travaillant la contextualité et la logique conversationnelle. Le Figaro s’est focalisé sur ses points forts : l’opinion et la question du jour, qui est la rubrique la plus populaire de son site. « Nous avons une carte à jouer sur notre savoir-faire historique ; on nous attend moins sur les programmes télé, précise Anne Pican. On a la conviction que c’est un nouveau moyen de diffuser nos informations pour les gens qui ont les mains prises. Il y a déjà beaucoup d’audience sur téléphone, et de nouveaux usages apparaissent en voiture et à domicile. » Pour tous, l’important est de se positionner tôt, pour se familiariser avec l’outil et être identifié comme une référence.

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