Audiovisuel
Françoise Nyssen a annoncé lors du festival Séries Mania à Lille sa volonté de mettre en place un plan de soutien à la création de séries françaises.

A l'occasion du festival Séries Mania, qui se tient à Lille, la ministre de la Culture, Françoise Nyssen, a annoncé le 3 mai sa volonté de mettre en place un «plan série ambitieux», qui se traduirait par «une augmentation des moyens» afin de soutenir la création de séries françaises. «Il n'y a pas d'économies à faire sur la création. C'est l'une des raisons d'être de l'audiovisuel public (...). Le ministère montrera l'exemple. Nous allons même renforcer nos engagements», a assuré la ministre dans un discours aux Lille Transatlantic Dialogues.

Elle a rappelé que le CNC allait lancer une concertation avec les professionnels du secteur afin de renforcer ses aides à la création de séries françaises, des concertations qui doivent déboucher sur un «plan série». Ce plan a 4 objectifs: le soutien aux auteurs pour encourager «la prise de risque», de plus grandes collaborations entre audiovisuel et cinéma, un encouragement à «la diversité des formes et des oeuvres» (plus de la moitié des séries françaises diffusées en première partie de soirée sont des séries policières de 52 minutes) et enfin l'ouverture internationale.

Sur ce dernier point, la ministre a salué l'alliance de France Télévisions avec la Rai et la ZDF, annoncée quelques heures plus tôt. Selon la ministre, il s'agit «une formidable initiative» dont elle espère qu'elle sera «le prélude à une coopération plus vaste entre chaînes publiques européennes». «Pourquoi ne pas ambitionner de créer un studio européen de production, sorte de filiale commune aux chaines publiques de l'Europe?», a-t-elle proposé.

Une liste noire des sites de streaming illégaux

La ministre a également défendue sa proposition de «liste noire» des sites de streaming illégaux, afin de lutter contre le piratage. «Ces listes noires serviront à la Hadopi pour prononcer des injonctions, directement ou sur décision d'un juge, afin d'empêcher l'accès aux sites pirates et d'assécher leurs ressources (publicité ou abonnements)», a-t-elle précisé.

Elle veut renforcer «le rôle et les pouvoirs de la Hadopi» et changer son nom, une réforme qui sera intégrée dans la grande loi audiovisuelle prévue pour la fin de l'année. La ministre souhaite que «les derniers arbitrages soient rendus avant l'été» et que la Hadopi mette en place «sans attendre la loi» une «première liste noire de sites pirates».

Par ailleurs, soulignant que «la défense de la création passe par la régulation», elle a estimé qu'il était «incompréhensible aujourd'hui que les plateformes comme YouTube ou Facebook soient de manière générale considérées comme de simples hébergeurs, qui ne sont pas responsables pour les contenus qu'ils diffusent». «La prochaine étape que je veux porter, c'est la révision de la directive e-commerce» qui définit le statut de ces plateformes, a-t-elle annoncé.

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