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Déjà sommé de rendre des comptes devant le Congrès américain à la suite du scandale Cambridge Analytica, le fondateur de Facebook se retrouve aussi sous la menace des parlementaires européens.

Le PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, doit impérativement venir s'expliquer devant le Parlement européen sur le scandale provoqué par l'utilisation illégale de données personnelles de millions d'utilisateurs, a averti lundi le président de son principal groupe, le Parti Populaire européen (PPE). «Le refus de M. Zuckerberg de se présenter devant le Parlement européen est un manque de respect inacceptable», a déclaré Manfred Weber, dans un entretien à l'AFP. Mark Zuckerberg a été invité par le président du Parlement européen, Antonio Tajani, à venir expliquer devant les représentants des 500 millions de ressortissants de l'UE comment leurs données personnelles ont pu être recueillies et exploitées en violation des droits à la confidentialité.

Les autorités chargées de la protection des données dans l'Union européenne se sont saisies de l'affaire Cambridge Analytica, entreprise liée à la campagne présidentielle de Donald Trump en 2016, accusée d'avoir recueilli sans leur consentement les informations personnelles de millions d'usagers de Facebook. «M. Zuckerberg ne doit pas sous-estimer la capacité du Parlement européen de décider des actions contre Facebook et contre lui en tant que patron de Facebook», a averti M.Weber.

 

Près de trois millions de résidents européens concernés

«Nous avons en Europe une protection des données personnelles, et la possibilité de créer de gros problèmes à Facebook», a-t-il ajouté. «Il nous doit le respect. Il doit venir s'expliquer devant le Parlement européen comme il va le faire devant le congrès des Etats-Unis», a insisté M.Weber. Facebook a confirmé la semaine dernière à la Commission européenne que les données personnelles de jusqu'à 2,7 millions de personnes résidant dans l'UE pourraient avoir été transmises à Cambridge Analytica de manière inappropriée.

Le plus gros réseau social du monde estime à 87 millions le nombre d'utilisateurs dont les données personnelles sont arrivées entre les mains de l'entreprise d'analyse de données qui a travaillé ensuite pour la campagne du candidat républicain Donald Trump à la présidentielle américaine de 2016. Mark Zuckerberg va dire au Congrès lors d'auditions mardi et mercredi qu'il a fait une «erreur» personnelle en ne faisant pas assez pour lutter contre les mauvais usages du réseau.

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