Design sonore
Chef d’entreprise, compositeur, producteur et chroniqueur TV, Alex Jaffray ne s’arrête jamais. En cause : une passion pour la musique dont il incarne l'un des plus intarissables agitateurs.

Pontoise, années 80. Trois ados fondent leur groupe pour assouvir leur amour du jazz et du rock. Parmi eux, un certain Alex Jaffray, « tombé sous le charme de la musique à l’image avec Ennio Morricone », dont un vinyle dédicacé habille aujourd’hui son bureau parisien. « Nous étions animés par une envie farouche de faire de la musique », rappelle trois décennies plus tard le fondateur de l’agence de conseil et de création sonore Start-Rec, plus connu du grand public pour ses chroniques hebdomadaires dans Télématin et son émission Le Son d’Alex sur France Télévisions. La partie émergée de la partition, tant l'on retrouve ce passionné de cinéma derrière un nombre considérable de réalisations. La musique du film Roman de gare signé Claude Lelouch, la bande originale du long-métrage Le Monde de Marty avec Michel Serrault ou les musiques additionnelles de L’Arnacœur, c’est lui. L’habillage de chaînes TV comme Eurosport et MCM à la fin des années 90, c’est encore lui. Sans parler de l’activité de Start-Rec (publicité, fiction, habillage, identité sonore, événementiel…), qui se décline depuis l’identité sonore de Gulli et TF1 au positionnement musical complet de Citroën, en passant par l’accompagnement de la série Speakerine, prochainement à l’honneur sur France 2. Un CV fourni que le personnage commente à sa manière : professionnel sur le fond et nettement plus décomplexé sur la forme.

Ukulélé, Sting et temporalité

Car Alex Jaffray, c’est aussi un one man show permanent. « Alex a toujours possédé la fibre du musicien et de l’animateur qui aime faire rire les autres », confirme Nicolas Besnier, vice-président marketing, communication et promotion de Viacom France, l’un des deux complices historiques de celui qui joue « du piano, un peu de basse, des percus et du ukulélé parce que c’est génial, quand même, cet instrument ». Humour toujours. « Ce côté extraverti est lié à ma timidité, étant plus jeune », confesse celui qui assume son côté vulgarisateur, quitte à encaisser les critiques des puristes les plus radicaux. « Faire connaître et donner des leçons, ce sont deux approches différentes. La transmission reste le plus important et si cela passe par l’humour, c’est tant mieux », juge-t-il. Mais gare aux préjugés. « Derrière ce côté clown, il y a un bosseur né. Outre son talent et son accessibilité, c’est quelqu’un qui est ultra-pointilleux et perfectionniste », met en garde Nicolas Besnier. Entre une interview de Sting et une chronique consacrée à David Bowie, Led Zeppelin ou Justice, il n’hésite pas à « reprendre soixante fois un jingle sonore de moins de trois secondes », illustre son ami depuis le collège. « Il y a un côté obsessionnel chez les compositeurs », reconnaît le premier intéressé, qui avoue ne plus avoir de « notion claire du temps » lorsqu’il se met à l’œuvre, comme un « enfant qui joue ». Ne dit-on pas « jouer » de la musique dans toutes les langues ?

Parcours 

 

Novembre 1967. Naissance dans les Yvelines
Novembre 2001. Débuts comme chroniqueur dans l’émission Télématin
Septembre 2002. Lancement de Start-Rec, agence de conseil et de création sonore
Décembre 2015. Première apparition à l’écran pour « Le Son d’Alex »

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