Réseaux sociaux
Dans sa lutte contre la propagande, le réseau social a publié de nouvelles règles pour limiter l’utilisation des bots.

Twitter a publié mercredi de nouvelles règles censées limiter l'influence des «bots», largement incriminés dans la diffusion de la propagande politique sur les réseaux sociaux. Ces petits programmes informatiques qui diffusent des messages automatiquement sont utilisés par exemple pour envoyer simultanément le même message depuis des dizaines voire des centaines de comptes, pour s'abonner à d'autres comptes, interagir avec des publications («like», «retweet»...) etc. Ce qui a pour effet de gonfler l'importance de certains sujets ou utilisateurs, que ce soit à des fins de manipulation politique ou dans un but promotionnel.

Semeurs de discorde

Twitter avait reconnu ces derniers mois que les «bots» étaient très présents sur le réseau et avaient servi à propager de fausses informations et des sujets clivants, pour semer la discorde au sein de la société américaine au moment de l'élection présidentielle de 2016. Le durcissement des règles annoncé mercredi «constitue une étape importante dans le but de s'assurer que nous avons une longueur d'avance sur les activités malveillantes ciblant les débats cruciaux qui se déroulent sur Twitter, notamment les élections aux Etats-Unis et dans le monde», écrit le groupe sur l'un de ses blogs officiels. «Que ce soit clair : Twitter interdit toute tentative d'utilisation de systèmes automatiques dans le but de publier ou diffuser des spam», poursuit le réseau social américain, qui précise que la seule exception concerne les applications diffusant des alertes d'urgence ou météorologiques. Les développeurs d'applications usant de systèmes automatiques ont un mois pour se conformer à ces nouvelles règles, sous peine de se voir interdire de réseau.

Le procureur spécial chargé de l'enquête russe Robert Mueller a détaillé vendredi une vaste opération de propagande - menée notamment grâce à de faux comptes activés par des «bots» dirigée depuis la Russie pour favoriser la victoire du candidat républicain Donald Trump à la présidentielle de 2016, des accusations vigoureusement niées par Moscou.

Les « bots » sont également accusés d'avoir servi à jeter de l'huile sur le feu dans le débat sur les armes aux Etats-Unis, après la fusillade qui a endeuillé un lycée de Floride. Soucieux de montrer qu'il agit contre les usages malveillants, Twitter s'expose néanmoins aux foudres de certains utilisateurs, furieux de voir fondre leur nombre d'abonnés depuis que le réseau social a commencé à faire le ménage dans les « bots ».

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