Dossier Réalité augmentée
Grâce au lancement de l’ARKit d’Apple, la réalité augmentée est désormais à la portée de tout développeur. Mais attention à bien définir son projet avant de se lancer.

1. Réfléchir à son écosystème de marque La première question à se poser est celle de l’utilité de l’application envisagée. «C’est du bon sens, mais il faut déjà réfléchir à la place de la réalité augmentée dans l’écosystème de sa marque», indique Vincent Vella, fondateur et directeur de création de Nedd, une agence qui a travaillé pour Snapchat ou la Croix-Rouge sur le sujet. L’appli ne rentre-t-elle pas en compétition avec d’autres outils ? Servira-t-elle à communiquer ou bien à vendre ? Peut-il suffire de créer une nouvelle fonctionnalité sur une appli existante ? Les réponses permettent d’éviter de tomber dans le simple effet «whaou». «Même si la techno est au top, l’important est ce qu’on en fait», abonde Jean Mariotte, cofondateur du studio SmartVR, qui affiche comme références en la matière Engie, Thales ou Mazars.

 

2. Définir son budget

Le coût d’une appli est très variable, selon sa complexité. «Pour de toutes petites applis qui utilisent un système déjà existant comme Facebook ou Snapchat, on ne va payer que quelques milliers d’euros», note Alain Puget, directeur associé de Biborg, qui a notamment conçu une application pour le jeu Candy Crush. Dès que l’on dépasse le simple effet de caméra, les chiffres grimpent vite. Pour une application dédiée, «le ticket d’entrée se situe autour de 30 000 à 40 000 euros», selon Vincent Vella, chez Nedd. Et pour des expériences plus poussées et novatrices, il faut compter 60 000 à 80 000 euros au minimum.

 

3. Trouver le bon interlocuteur

Dans un secteur naissant, trouver le prestataire idoine n’est pas chose aisée, d’autant que les évolutions technologiques sont extrêmement rapides et que le lancement de l’ARKit d’Apple met la réalité augmentée à portée de tout développeur. Seule certitude, «un annonceur, sauf s’il est dans le domaine techno, a rarement les compétences en interne pour réaliser son appli», affirme Alain Puget chez Biborg. Il doit alors se tourner vers une agence ou un studio habitués à maîtriser le web, mais aussi le virtuel et la 3D.

 

4. Tester le concept

Une fois entré en phase de conception, il faut valider le projet avant de le finaliser. Car avec les nouvelles technologies, pas toujours facile de se rendre compte en 2D de l’effet obtenu. «Pour y remédier, nous mettons en place des “proof of concept” [des POC], une sorte de prototype qui présente une partie de l’expérience et qui permet ainsi de valider le traité esthétique et l’ergonomie de l’appli», explique Vincent Vella. On peut aussi, à ce stade, interroger un panel d’utilisateurs lorsqu'il s'agit d'une appli servicielle. «Après, si ça ne matche pas, on retravaille, mais au moins cela évite les malentendus», ajoute le créatif.

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