Régie
Marianne Siproudhis, la directrice générale de France Télévisions Publicité demande des espaces publicitaires en prime time et compte capitaliser sur la qualité de ses programmes pour attirer plus d’annonceurs.

Quel est le bilan de France TV publicité?

Il est positif pour la 2e année consécutive avec un chiffre d’affaires de 388 millions, soit +3%, dans un marché entre 0 et 0,5%. Nous avons 3000 annonceurs dont 680 nouveaux. Et sans l’effet porteur des Jeux olympiques [JO] de 2016. C’est encourageant pour les 300 personnes avec lesquelles je travaille.

Et dans le détail?

France 3 progresse comme France 4 et France 5. France 2 est stable, voire à la baisse, à -0,5 ou 0% , suite à un 1er semestre où la baisse d’audience a impacté le revenu publicitaire. Le parrainage s’est envolé depuis février 2017. Il représente 15% de notre chiffre d’affaires. Il est présent sur nos antennes après 20h comme la publicité d’intérêt général.

Quelle est la part de la pub sur vos antennes?

1h50 de pub par jour contre 3h30 sur les chaînes privées. Nous offrons à nos annonceurs une meilleure mémorisation de leurs spots. C’est la garantie d’émergence.

L’interdiction de la pub après 20h serait-ce un atout finalement?

Non, et nous souhaiterions deux écrans supplémentaires entre 20h30 et 21h00.

Combien gagneriez-vous si le partenariat devenait écran pub?

Cinq fois plus avec deux écrans de quatre minutes. La suppression de la pub en 2009 a induit une perte de 440 millions d’euros, qui n’ont pas été récupérés par nos concurrents mais par les Gafa.

Comment allez-vous pallier l’interdiction de la pub dans les programmes jeunesse?

Nous allons essayer de combler ce manque à gagner de 19 millions d'euros en 2018 en optimisant la commercialisation des JO d’hiver (5 à 6 millions d’euros) et en développant les parrainages et les programmes courts. Nous allons en proposer un sur le modèle de Brut dont nous sommes la régie.

Face à la recherche d’efficacité des annonceurs, quelles garanties offrez-vous?

On s’engage sur le trafic que chaque spot génère sur leur site (drive-to-web), sur leurs ventes (drive-to-sales avec Kantar web panel) et sur les acquisitions physiques (drive-to-store).

Et quels sont vos résultats sur le digital?

Notre chiffre d’affaires est de 5%. Nos offres incluent télé linéaire et délinéarisée. Nos sites sur la plateforme France.tv surperforment avec un score de mesure d’attention fort de 83%, contre 21% en moyenne pour le marché. En février prochain, le login incluant la fonctionnalité de reprise de lecture tous supports devrait nous permettre de référencer 15 millions de personnes d’ici un an.

Pourquoi Radio France a-t-il choisi M Publicité pour ses inventaires web et web mobile et non vous, son cousin?

Nous commercialisons déjà leurs vidéos. Je regrette que nous n’ayons pas participé à ce nouvel appel d’offres et que Radio France ne nous ait pas consultés. Nous partageons la responsabilité de cette situation.

Quelles innovations proposerez-vous en 2018?

Nous lancerons le 12 juin un nouveau rendez-vous pour les annonceurs consacré à la qualité, lors duquel nous la décrypterons dans tous ses états (programmes, secteurs d’actvité, création…). Sait-on que France TV propose 70 h d’info par jour, 225 soirées de fictions françaises sur France 2 et France 3 par an contre 80 sur TF1 et 12 sur M6, 50 soirées documentaires contre 7 sur M6 et 2 sur TF1, 72% du sport en clair? Notre offre publicitaire s’inscrit dans un contexte très qualitatif qu’il nous faut mieux valoriser.

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