Billet

C'est le hashtag qui buzze depuis que les cerveaux de France Télévisions phosphorent pour faire face à la réduction budgétaire de 50 millions imposée par le gouvernement en 2018. L'une des pistes envisagées ? Diviser par trois la fréquence d'Envoyé spécial et de Complément d'enquête. Face à la bronca, dont l'écho a été amplifié par Anne Sinclair ou Robert Badinter, la piste choisie est finalement de supprimer trois postes sur les 30 dédiés à ces magazines, en confiant davantage d'enquêtes à des sociétés de productions extérieures. Mais une société externalisée aurait-elle les moyens et le soutien de France Télévisions pour  « Vincent Bolloré, un ami qui vous veut du bien ? » l'enquête diffusée dans Complément d'enquête en avril 2016, prix Albert-Londres de l'audiovisuel en 2017 ? Quand Tristan Waleckx et Matthieu Rénier, alors agés de 33 et 34 ans, ont remporté ce prix, le jury a « apprécié la rigueur de ce travail qui illustre l'indépendance et l'audace de la télévision de service public en matière d'investigation ». À l'heure où la convergence des médias peut brouiller certains intérêts, où certaines chaînes passent à la trappe des reportages « gênants » pour ses actionnaires, l'investigation n'est-elle pas l'apanage d'un service public fort ? 

Suivez dans Mon Stratégies les thématiques associées.

Vous pouvez sélectionner un tag en cliquant sur le drapeau.