Au cours d'un discours très applaudi, à l'occasion de l'ouverture du Forum d'Avignon, jeudi 15 novembre, la ministre de la Culture et de la Communication Aurélie Filippetti a attaqué la Commission européenne, dont la «vision trop axées sur les réseaux» et qui fait la part belle aux opérateurs de nouvelles technologies «en arrive à favoriser des situations d'abus de position dominante». Evoquant les mécanismes de l'exception culturelle (taxe sur les services de distribution de télévision, taux de TVA pour le livre numérique, etc.), elle a ajouté que «la priorité à l'ouverture des marchés et à la concurrence par les prix» en arrive à «censurer un certain nombre de dispositifs qui, pourtant, ont fait leurs preuves». Elle a également réaffirmé son soutien au mécénat pour lequel «une charte éthique» sera créée, et a annoncé une mission, confiée à l'Inspection générale des affaires culturelles et l'Inspection générale des finances, sur le poids des secteurs culturels. Par ailleurs, elle a prononcé l'échec et l'arrêt de l'opération Mon Journal offert - qui sera réorientée - à destination des jeunes lecteurs. Elle a enfin indiqué que l'Etat voulait accompagner «les éditeurs de presse dans l'élaboration de contrats d'édition numérique, visant à rémunérer le référencement de leurs productions et leur valeur ajoutée sur les réseaux Internet».