L'avenir s'assombrit pour l'Hadopi, Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet, après les propos tenus par Aurélie Filippetti dans Le Nouvel Observateur daté du 2 août: la ministre de la Culture et de la Communication y renouvelle ses critiques envers le fonctionnement de cette autorité indépendante et annonce une réduction de son budget.

 

«Si je ne sais pas ce que deviendra cette institution, une chose est claire: l'Hadopi n'a pas rempli sa mission de développement de l'offre légale», attaque la ministre. La Haute autorité est en effet chargée à la fois de lutter contre le téléchargement illégal, avec un système de réponse graduée, et d'encourager l'offre légale de biens culturels sur le Web (musique, livres, jeux vidéo, films ou encore séries TV).

 

Estimant que «12 millions d'euros annuels et 60 agents, c'est cher pour envoyer un million d'e-mails», Aurélie Filippetti souligne également que «la suspension de l'accès à Internet» pratiquée par l'Hadopi (à la troisième infraction constatée et pour une durée maximum d'un mois) lui «semble une sanction disproportionnée face au but recherché».

 

«Je préfère réduire le financement de choses dont l'utilité n'est pas avérée. J'annoncerai en septembre le détail de ces décisions budgétaires», a déclaré la ministre, sans attendre les conclusions (prévues pour mars) de la mission confiée à l'ancien PDG de Canal+ Pierre Lescure sur la culture face aux enjeux du numérique.

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