Tendances
Les dernières tendances mondiales des programmes de flux présentées par The Wit au MIP de Cannes s’inspirent de l’ère post fake news. Place aux programmes où l’on fustige les oripeaux pour découvrir la vérité de chacun. Tour d’horizon.

Dis-moi ce que tu regardes, je te dirai qui tu es : un téléspectateur en quête de transparence, si l’on en croit l’étude présentée au MIP par Virginia Mouseler, directrice générale de The Wit, spécialisée en veille média mondiale. Les nouveaux programmes traquent la nature profonde de chacun, à coup de mise à l’épreuve comme dans Stars sous pression, bientôt sur TF1. Ramzy, Michaël Youn et Elodie Gossuin doivent répondre à des questions pointues en conduisant un bolide et en faisant des loopings. Mais la dominante demeure la frilosité des producteurs, en mal de créativité, selon Bertrand Villegas, fondateur de The Wit.

Après le dating, place aux couples en péril.

Des amoureux en crise confrontés à un réel processus de séparation, avec entrevue chez l’avocat, déménagement, vie solo pendant six semaines. Après le covisionnage du film de leur vie de célibataire, ils décident de renouer ou de se quitter dans ce « Break up » de Newen Distribution destiné à la France. Même fil rouge pour Divorce pour une vie meilleure de Ah! Production, toujours en France. Même thématique du couple dans Celebrity showmance de Keshet International dans lequel une star britannique fait croire à une idylle avec un inconnu, via des posts sur les réseaux sociaux. Seule variante singulière, dans Bi The Way (Newen distribution), une candidate choisit entre cinq hommes et cinq femmes celui ou celle qui lui plaira. Histoire de comprendre que l’amour n’a pas de préjugés.

Des concours moins exigeants.

Si les concours de cuisine baissent de 11 %, ils demeurent le deuxième genre le plus fédérateur à la télé, après les concours de talents. Masterchef reste le numéro 1 dans le monde. Seule nouveauté dans ces formats : ce ne sont plus des pros qui s'affrontent mais des familles comme dans Family food fight de ESG pour l’Australie. L’occasion d’éprouver la solidité des liens. Quant aux concours de chants, ils délaissent l’excellence pour des valeurs plus chaleureuses. Comme dans ce karaoké géant All together now de ESG pour les Britanniques où le meilleur est celui qui entraîne le maximum de public à chanter avec lui.

Érosion des formats d’aventure.

Avec -15 % en moyenne, les programmes pour survivors ont moins la cote. Notons cependant Lost in translation de Talpa Global diffusé en Hollande. Six hommes et six femmes sont exilés sur une île au trésor. Déjà-vu ? Sauf qu’aucun d’entre eux ne parle la même langue. La tour de Babel visitée.

Cultiver le vivre ensemble.

C’est un courant fort des programmes télé, porté par la notion de partage. Dans Inhuman resources, le boss oblige des collègues à couteaux tirés à vivre tout un week-end enfermés au bureau. C’est la team building version 2018 imaginée par Lionsgate Television pour les États-Unis.

L’inflation des enquêtes.

Avec une augmentation de 61 %, les formats qui font la part belle aux inspecteurs de tout poil se développent. Le plus innovant ? My grandad was innocent de Sky Vision dans lequel des Britanniques refont l’enquête qui a mené à l’accusation à tort de leur ancêtre pour meurtre.

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