Télévision
Les régies publicitaires des chaînes de télévision, membres du Syndicat national de la publicité TV, publient ce mardi 17 octobre leurs conditions générales de vente (CGV) pour 2018. Retrouvez les grandes lignes des CGV des principales régies.

TF1 accélère la convergence


2018 sera synonyme d’accélération pour la régie du groupe TF1, avec des CGV placées sous le signe de la « fair value » (juste valeur), de la performance, de la convergence et de la productivité. Au 1er janvier, TF1 Publicité reprend en régie le groupe Discovery Communications en France, dont les chaînes Eurosport et Discovery, parti chez Next Régie il y a deux ans.

Dans cette volonté d’offrir « un TF1 Publicité pour tous et pour chacun », selon les termes de Sylvia Tassan Toffola, directrice générale déléguée de la régie, de nouveaux packs cibles sont créés, notamment sur les 25-49 ans CSP+, les Millennials et les hommes. Autre nouveauté, l’offre VIP, jusque-là proposée sur TF1 en achat au spot à spot, est déployée sur TMC.

La régie annonce aussi le lancement d’une offre MPI à la performance. Déployée sur cinq secteurs de grande consommation, cette offre permettra aux annonceurs de bénéficier d’une tarification à la hausse ou à la baisse en fonction de l’impact de leurs campagnes télé sur leurs ventes en magasin, mesurées par Marketing Scan.

20 secondes

Autre changement de taille sur le digital, le format standard commercialisé par TF1 Publicité passe de 30 à 20 secondes, afin d’optimiser l’expérience et l’engagement des campagnes sur MyTF1 en s’adaptant aux codes du digital. Au-delà de 20 secondes, une majoration sera pratiquée par la régie.

Autour de la notion de convergence, deux produits sont lancés. Le premier, baptisé MyTNT1, associe le couplage TNT1, lancé en 2016, avec MyTF1, ce qui permet aux annonceurs d’associer les chaînes TMC, NT1 et HD1 avec l’offre délinéarisée du groupe. La nouvelle offre Twins permet quant à elle de coupler l’offre replay MyTF1 avec les chaînes Youtube de TF1 et Studio 71.

Testé auprès d’une dizaine d’annonceurs l’été dernier puis sur l’ensemble du marché durant les vacances de la Toussaint, l’Achat Express va quant à lui être déployé en 2018. Ce mode de commercialisation, inspiré du « clic and buy » d’Amazon, permet d’acheter un panier de spots en net depuis la plateforme servicielle de TF1 Publicité, la Box, avec une tarification dynamique.

Ciblage sur-mesure

Dans une logique d’audience planning, la régie développe son offre autour de la data. Au-delà des traditionnels critères socio-démographiques, les cibles data, jusque-là conçues autour des quantités achetées (44 cibles), vont être enrichies des intentionnistes (4 cibles) et d'aspects attitudinaux et de styles de vie (12 cibles). A cela s’ajouteront des ciblages sur-mesure (cibles custom), commercialisés en spot à spot ou en programmatique.

Enfin, les écrans Stories, qui permettent une contextualisation des écrans publicitaires en fonction du programme diffusé par la chaîne, intègrent les CGV 2018. Une nouvelle offre est aussi lancée par la régie : l’écran Showtime, qui permet à l’annonceur de tourner son spot dans les décors d’une émission.

 

 

M6 cible les émotions


C’est la grande nouveauté de M6 Publicité pour 2018 : l’intégration dans ses CGV du ciblage émotionnel. A partir des sous-titres des programmes à destination des personnes sourdes et malentendantes, les annonceurs pourront choisir de communiquer en résonnance avec l’une des six émotions suscitées : la joie, le rire, la surprise, le frisson, l’émotion et la nostalgie. Le spot sera diffusé en première position dans l’écran et sera commercialisé en spot à spot.

Toujours dans cette logique de contextualisation de la publicité en fonction du programme diffusé, la régie poursuit sa stratégie de « context planning » avec tout d’abord l’intégration dans son offre de météo-planning des radios RTL, Fun Radio et RTL2 suite à leur rachat par le groupe M6. Cette offre permet ainsi à l’annonceur d’optimiser sa campagne en fonction des conditions climatiques.

M6 Publicité, qui avait initié en 2016 la contextualisation événementielle d’écrans en fonction d’émissions (Top Chef, L’Amour est dans le pré…), ajoute à cette offre les « EP1 contextualisés ». Ainsi, durant le jingle pub, le téléspectateur se voit interpellé, avant qu’un spot vienne en résonnance en première position de l’écran. « Nous apportons beaucoup d’importance au contexte car c’est un booster d’attention », souligne David Larramendy, directeur général de la régie du groupe M6.

Adressable

Autre innovation des CGV 2018, le lancement de l’offre M6 adressable, un ensemble de solutions pour les foyers équipés de téléviseurs connectés, soit un parc de 2 millions de foyers. Après un premier test l’été dernier, ce format adservé intègre pleinement l’offre commerciale de la régie. Concrètement, il consiste à afficher durant la diffusion d’un programme un format publicitaire en forme de L à gauche de l’écran, en surimpression. Non skippable, ce format, qui s’appuie sur la plateforme technologique du groupe RTL, Smartclip, intègrera prochainement de la vidéo.

Enfin, fort du rachat des radios du groupe RTL, M6 Publicité entend s’appuyer sur la force de frappe des équipes en région de la régie radio, soit 25 commerciaux, répartis dans 15 bureaux. Objectif, renforcer l’ancrage local de la régie et davantage mettre en avant l’offre télé-radio-digital de M6 Publicité auprès des entrepreneurs locaux.

 

 

Chez Next Régie, performance et transparence


« Performance et transparence » sont les deux grands axes des CGV 2018 de Next Régie. Selon Pierre-Henry Médan, son directeur général. Sur le volet transparence, tout d’abord, la régie met en place un mode d’achat avec coût GRP net unique par saison, tranche horaire et chaîne. Fini donc les briefs analysés campagne par campagne, les négociations en fonction de l’annonceur, même s’il existe toujours, bien sûr, une variabilité en fonction des volumes et des parts d’investissements. « Le client a une totale lecture de ses coûts », résume le dirigeant. « L’impact, suivant que l’on se met sur des tranches de prime ou de day time, est le même pour tout le monde ».

Côté performance, quatre produits nouveaux et centrés sur le coût, sont créés afin d’assurer du reach et de la performance sur cible. Le premier « Morning Impact » assure la convergence entre la TV, la radio et les leviers digitaux sur la matinale. Exemple : un investissement de 160 000 euros sur deux semaines pour 13 millions de contacts sur les CSP+.

Live stitching

Les trois autres produits sont proposés autour de BFM TV. L’un « D. One » vise la performance sur les téléspectateurs de BFM TV, dont la durée d’écoute est limitée, par l’accumulation de contacts et de couverture. Exemple : avec 40 spots en journée, un annonceur peut obtenir 8% de couverture additionnelle par rapport à un plan TV classique. Le ticket d’entrée est de 35 000 euros.

L’autre, « Add Reach », concerne les écrans les plus en adéquation avec les petits et moyens consommateurs de BFM TV (en deuxième partie de soirée, le matin ou le week-end). « Il s’agit d’être le mieux disant sur cette catégorie de téléspectateurs», note Frédéric Degouy, directeur marketing et revenue management de la régie. Le ticket d’entrée est de 30 000 euros.

Enfin, concernant le live stitching, cette innovation lancée en novembre 2015 qui permet aux annonceurs de diffuser leurs sports vidéos sur le flux live de BFM TV dans des écrans différents de ceux de la TV, la régie commence à commercialiser la data, qu’elle peut croiser avec les DMP des annonceurs.

 

 

France TV Publicité : une étude de Marketing Scan et un produit de reach


La régie de France Télévisions entend mettre l’accent sur l’efficacité à travers des indicateurs clés de performance. Premier objectif, montrer que France TV Publicité est un « driver de business» sur les sites Internet ou mobile. « On s’engage à générer 20% de trafic sur l’offre digitale de l’annonceur pour 10% de part d’investissement sur les chaînes de France Télévisions », souligne Nathalie Dinis-Clémenceau, directrice commerciale de la régie.

Autre nouveauté, « Behaviour Scan », un partenariat avec Marketing Scan, pour démontrer l’apport de France Télévisions, en termes de ventes à la sortie des caisses, pour des campagnes d’annonceurs de grande consommation. Les trois villes tests de Marketing Scan sont Le Mans, Angers et Tours.

De l'espace au sponsoring

Dans l’optique d’assurer un meilleur ciblage, trois nouvelles cibles « comportementales et attitudinales » sont créées : Les « Bio attentifs » destinés aux annonceurs de grande consommation, les « Green spirit » pour les entreprises de service et éco-responsables et enfin le « Made in France » pour les marques d’origine française. « On se positionne comme la régie des contacts utiles », ajoute la directrice commerciale.

Un nouveau produit « So Reach+ », qui associe l’espace classique avant 20 heures au sponsoring après 20h et au digital, permet à des annonceurs en quête de cibles premium d’être présents tout au long de la journée. En moyenne, l’incrément de couverture est a minima de 15 points grâce au parrainage. Dans le détail, ce produit se décline en quatre packages de parrainage sur l’après 20h de France Télévisions, et prend place sur des genres de programmes phares du groupe : la fiction et le cinéma, et les magazines documentaires. Ce produit s’adresse aux annonceurs partenaires et fidèles sur l’avant 20h.

L'obsession du reach

Autre produit, « So Garanty+ », tend à démontrer grâce à une étude menée avec Illigo, que les programmes qui génèrent le plus d’implication des téléspectateurs produisent aussi le plus d’implication dans les écrans publicitaires qui deviennent ainsi plus efficaces. Cette solution garantit d’exposer le message publicitaire dans un environnement premium et impliquant.

Enfin, concernant l’offre digitale, la mise en place de la plateforme France.tv, grâce à un nouveau player en mai, a permis de faire passer de 90 à 97% le taux de visibilité. L’inscription de millions d’internautes renforce les capacités de ciblage grâce à une data utile (âge, genre…). Patrice Sguerzi, directeur commercial de la régie, veut aussi répondre à « l’obsession du reach » des annonceurs par les extensions sur les médias sociaux. Après Brut, la régie a engagé des discussions avec Snapchat pour devenir son partenaire éditorial et commercial sur le JO d’Hiver.

 

 

Canal cible les thématiques


Peu de changements du côté de Canal+ Régie, qui entend continuer dans sa logique de complémentarité des antennes. L’offre C8 Plus, qui propose un inventaire globalisé entre Canal+ et C8, est reconduite.

Aux côtés des modes d’achat direct (qui concerne toutes les chaînes en régie) ou garanti (pour C8, Cstar et Cnews), un nouveau mode d’achat est lancé par la régie, l’offre Target. Commercialisée en achat garanti, celle-ci concerne les chaînes thématiques du groupe (Comédie+, Planète+, Infosport+, Viceland…), qu’elle combine de façon préétablie de manière à toucher des cibles spécifiques.

Grille d'accès

Autre nouveauté, la mise en place d’une grille d’accès aux emplacements préférentiels du couplage C8+, avec une valeur qui évolue en fonction de la quantité demandée et du niveau de partenariat sur les trois groupes de chaînes concernées (C8+, Cnews et Cstar, chaînes thématiques). Pas de changement en revanche dans la commercialisation de Mycanal sur le digital.

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