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Directrice générale du Parisien Aujourd'hui en France, Sophie Gourmelen veille à la modernisation de sa marque avec une nouvelle formule du magazine rebaptisée Le Parisien Week end. Pour elle, le digital doit devenir "la première intention de production".

Où en êtes-vous de votre chantier sur Le Parisien après la nouvelle formule lancée il y a un an  ?

SOPHIE GOURMELEN. Notre feuille de route était d'innover sur tous les produits de la marque Le Parisien et nous l'avons fait, avec un renouvellement du quotidien, de La Parisienne, du site et une nouvelle appli. La dernière étude One Global publiée en septembre couronne ce travail avec une audience de 22,4 millions. Nous avons assisté à une explosion sur le mobile en devenant la deuxième marque de presse sur ce support derrière Le Monde, avec 11,3 millions de lecteurs quotidiens, soit le double de l'année dernière.

Et côté ventes en kiosques (1)?

95% des ventes au numéro se font en kiosques pour Aujourd'hui en France, 50% pour le Parisien. Cela fait du Parisien le 1er quotidien vendu au numéro avec près de 200.000 exemplaires. C'est une de nos forces et une de nos fragilités, car ce secteur est très impacté. Nous développons notre politique d'abonnements print et digital. Nous avons 92.000 abonnés et dès la fin de l'année, le solde entre désabonnements et abonnements redeviendra positif. Quant au nombre abonnés numériques, il est de 7.000 et l'objectif est d'atteindre 15.000 d'ici fin 2018. Nous sommes passés de 9,99 euros à 4,99 cet été et avons ainsi multiplié par quatre nos recrutements.

Quelles innovations préparez-vous sur le print?

Nous voulons affirmer notre position sur le marché des suppléments de fin de semaine qui se porte bien. Nous proposons dès le 13 octobre une nouvelle formule du magazine avec un changement de nom et de logo: «Le Parisien Week end». 

Comme «Les Echos week-end», qui fait partie du même groupe. Cette similitude ne vous a pas arrêté?

Non. Nous le positionnons comme un magazine de plaisir et de détente, divisé en trois parties. La première, très feel good, s'intitule : «Ça fait du bien». On y décline l'actu sous un angle positif. La seconde partie, plus fouillée, contient des articles au long dont celui de une et un récit illustré. En troisième partie, place au guide du week-end, avec en culture, des avis tranchés sur les livres, les films, les expos, de la cuisine, du droit, des jeux et un récit historique, car cela passionne nos lecteurs.

Quelle importance revêt le digital pour Le Parisien/Aujourd'hui en France?

C'est un enjeu majeur et nous allons entamer une transformation profonde. Le digital va devenir notre première intention de production, avant le print. Pour répondre à la temporalité digitale, la conférence de rédaction matinale qui lui sera dédiée sera avancée d'une demi-heure et celle consacrée au print se tiendra à 15h. Ce changement va nous permettre de valoriser l'ensemble des contenus du Parisien, très identifiés sur le print, pas assez sur le numérique.

D'autres projets digitaux?

Nous allons refaire la plateforme technologique du Parisien : site, site mobile et vidéo avec une refonte du CMS. L'objectif? Proposer de la recommandation de contenus en fonction du parcours client et du profil des internautes et raccourcir le temps de chargement des articles.

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