L'actu vue par
Christophe Victor, directeur général délégué du groupe Les Échos, auteur avec Lydia Babaci-Victor de Révolution digitale, transformer la menace en opportunité (Eyrolles), revient sur l'actualité de la semaine.

La deuxième édition de Viva Technology, du 15 au 17 juin, porte de Versailles.

Ses objectifs sont encore plus ambitieux que l’an dernier: 50 000 visiteurs venus du monde entier, 5000 start-up présentes, 450 speakers prestigieux (Eric Schmidt, président exécutif d’Alphabet, Jeffrey Immelt, PDG de General Electric, J. John Chambers, président exécutif de Cisco…). Ce sera le grand rendez-vous européen de la technologie mondiale. La Chine viendra en force avec Daniel Zhang, CEO d’Alibaba, et Sy Lau, de Tencent, on parlera beaucoup d’intelligence artificielle avec Google, Facebook, IBM Watson et de nombreuses start-up du secteur, on y verra des robots étonnants, de nouvelles générations de drones, des expériences de réalité virtuelle ou augmentée, des voitures ou navettes autonomes… Trois jours indispensables pour comprendre le monde qui vient.

 

Arthur Sadoun prend les commandes de Publicis.

Il veut faire de l’agence «un partenaire indispensable de ses clients dans la transformation» grâce à son expérience dans les données, la création et le digital et ce, par la technologie. Je suis frappé par la similitude de ces projets avec la stratégie des Échos: être les partenaires incontournables de nos lecteurs dans leur transformation, avec une offre unique d’informations à forte valeur ajoutée, de rencontres et d’échanges, et de services pour accompagner les mutations. Sur ce dernier point, le rachat de Net Explo, observatoire mondial des tendances digitales et accompagnant quarante des plus grands groupes français, nous renforce significativement.
  

Google va créer un ad blocker pour Chrome.

C’est aux Gafa qui contrôlent aujourd’hui plus des deux tiers de la publicité sur internet et sur mobile de donner l’exemple. Nous sommes allés parfois trop loin dans des expériences publicitaires «invasives», et sur certains sites, dans le mélange des genres entre contenu censé être indépendant et contenu de marque. Il faut établir et respecter des règles. Le rétablissement de la confiance dans les médias est à ce prix.

 

NBC News entre à 25% dans Euronews.

Un groupe américain qui devient actionnaire et «opérateur industriel», au côté d’un actionnaire majoritaire égyptien, d’une chaîne censée développer une mission d’information européenne? Et dix groupes audiovisuels publics européens qui conservent la majorité des sièges au conseil éditorial avec seulement 15% du capital! Un condensé de complexité qui ne garantit pas forcément le succès à terme!

 

SFR renonce à sa marque pour Altice et lance une chaîne cuisine.

Il est logique pour Altice de vouloir développer une marque mondiale, et à ce titre, d’abandonner SFR, trop franco-française. Ensuite, le fait que des opérateurs télécoms misent sur le contenu pour attirer de nouveaux clients et se différencier, est un élément très positif qui renchérira à terme la valeur des groupes médias. Je suis convaincu que dans la vidéo, comme dans la musique ou les médias, nous allons assister à une augmentation significative de la valeur transactionnelle du contenu original.

 

Les éditeurs européens qui protestent contre le projet de directive E-privacy sur les cookies.

Le projet auquel a abouti la Commission européenne, en pensant protéger les données personnelles du citoyen, aura, s’il est maintenu, l’effet exactement inverse à celui recherché. Il donnera le pouvoir et la data à quelques grandes entreprises américaines, détentrices des navigateurs ou en position de quasi-monopole, au détriment des sites qui ont besoin de ces données pour se développer en matière d’abonnements, de ventes ou de publicité. Il doit absolument être modifié sous peine de mettre gravement en danger le modèle économique des éditeurs européens.

 

Get Beauty, le deuxième salon des youtubeuses beauté le 3 juin.

L’émergence de la « crowdculture » et de nouveaux influenceurs a été facilitée par le web 2.0 et les réseaux sociaux où le consommateur devient également producteur d’informations. Le succès de Youtube est basé sur ce phénomène. Il est logique que des salons se greffent dessus pour l’exploiter au maximum.

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