Dossier Publicité extérieure
L'irruption des technologies et objets connectés permet aux afficheurs de montrer leur savoir-faire en matière de services aux collectivités, qui sont aussi leurs concédants.

«Apporter des services de façon à rendre la ville plus facile à vivre et plus amicale», résume Albert Asséraf, directeur général stratégie, data et nouveaux usages de JC Decaux. Depuis les abris voyageurs ou sanitaires jusqu'aux nouveaux kiosques à journaux en passant par le Vélib, l'histoire du groupe est jalonnée de ces services financés par la publicité. Aujourd'hui, JC Decaux table aussi sur les nouvelles technologies, comme sa centaine d'écrans tactiles interactifs E-village, qui donne accès à du contenu en temps réel avec la capacité d'un smartphone de 22 pouces. On y retrouve des applications différentes selon les villes, voire les quartiers. Sur les Champs-Elysées, le groupe a installé en 2016 le wifi gratuit, via lequel des messages promotionnels peuvent être envoyés en fonction de la connexion à telle ou telle borne.

De régie à fournisseur de services

JC Decaux assure compter 1,2 million d'objets connectés et 50 000 écrans digitaux dans le monde. La communication dans l'entourage de ces objets permet de délivrer des informations (météo, heure, messages de la ville…). Le groupe s'emploie aussi à améliorer la qualité du réseau pour les citadins en proposant des micro-relais («small cells») qui permettent aux opérateurs télécoms de fournir de la 4G.

«Nous sommes un fournisseur de services et plus seulement une régie», observe de son côté Valérie Decamp, directrice générale de Métrobus. Sa société a aussi mis en place une expérience de wifi dans une cinquantaine de bus entre Paris et Orly ou Roissy ainsi que des bornes wifi dans la gare de Lyon pour télécharger un film en très haut débit. Si l'interface sponsorisée ne permet de financer que pour un tiers l'opération, le groupe récupère de la data et se place dans la conversation avec le mobile. Il travaille pour octobre sur un kiosque serviciel avec l'agence Think & Go, où les écrans comporteront huit puces NFC autorisant les paiements, le téléchargement de coupe-fil pour un musée, des bons de réduction ou des achats de recharges Nespresso.

Enrichir la connaissance du territoire

Le 1er juin, Clear Channel France lance une structure de conseil pour apporter à ses concédants, collectivités locales ou foncières immobilières, une connaissance connectée des usages des consommateurs. «C'est pour les maires le moyen de communiquer auprès des jeunes», note Philippe Baudillon, son président, qui prône un «partenariat actif qui enrichit la connaissance du territoire». Le groupe a misé sur l'open data au service d'écrans dans des parkings lyonnais pour orienter les visiteurs et dispose d'une centaine de totems digitaux à Nîmes et Brest avec des balises connectées aux QR codes. Il a aussi mis en place un partenariat avec la start-up GOV-la météo de l'opinion, qui propose une application mobile de «civic tech» pour développer la démocratie participative au service des citoyens et des élus. Une opportunité pour suivre les déplacements et les interactions dans la rue.

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