Etudes
D’ici à 2020, Médiamétrie va développer les services de traitement de la data, et pas seulement dans le domaine des médias. L’entreprise, qui parie aussi sur un développement international, vise les annonceurs.

La data c’est leur dada. En 2020, Médiamétrie souhaite devenir un «acteur de référence du traitement des données dans l’écosystème média». L’institut d’études vise tous les acteurs du marché de la communication: les médias, bien sûr, mais aussi les opérateurs télécoms et les annonceurs. «Ils disposent tous de données propriétaires, explique Bruno Chetaille, président de l’institut d’études. Le besoin, aujourd’hui, est de les homogénéiser et d’avoir une source neutre pour les analyser et les utiliser».

Lors d’un point presse, mercredi 15 mars, le patron de Médiamétrie appuyait son discours sur l’expertise que sa société possède dans le domaine du traitement des données. «Nous avons 60 000 panélistes, réalisons 1,5 million d’interviews par an et traitons plus d’un milliard de datas chaque jour», revendique Bruno Chetaille.

Complémentarité

Concrètement, Médiamétrie propose de croiser ces données propriétaires, enregistrées par un opérateur télécoms ou une marque, avec ses mesures d’audience. «Il existe une véritable complémentarité entre les datas et nos panels», affirme le dirigeant qui assure apporter des solutions pour «structurer les data lakes», c’est-à-dire la facilitation du traitement de ces données.

«Notre expertise permet d’accompagner des clients dans ce travail, notamment pour le CRM, argumente Bruno Chetaille. Nous pouvons sortir des modèles spécifiques pour réaliser des analyses transversales.» Médiamétrie mettra d’ailleurs en place avant l’été prochain un comité «data-média», qui regroupera les «acteurs de la donnée en France» - éditeurs, audiovisuels et de presse, opérateurs télécoms, agences de communication et annonceurs.

Développement international

Le développement de Médiamétrie passera aussi par une augmentation de l’activité de mesure d’audience, avec d’un côté la mise en place de mesures globales pour l’audiovisuel, grâce à l’audimétrie portable et automatique effective dès la rentrée 2018, et d’un autre côté sur internet, avec la réunion des panels et des études par appareil: ordinateurs, smartphones et tablettes.

Enfin, dans son plan 2020, le président de Médiamétrie parie aussi sur un développement international, notamment au travers de la structure Eurodata. «Nous voulons aussi accélérer l’exportation de nos technologies et méthodologies», indique Bruno Chetaille, qui a aussi fait de l’Afrique l'un de ses leviers de croissance. Médiamétrie est déjà présent au Maroc, Sénégal, Côte d’Ivoire, Cameroun et à Madagascar.

Quel panorama des médias en 2020?

En 2020, Médiamétrie prévoit un paysage média toujours plus numérique. A cette date, 90% des foyers auront un accès à internet, contre 85,9% aujourd’hui. Le taux de foyers possédant un ordinateur n’aura pas évolué, à 85%. En revanche, 80% des familles auront un smartphone (contre 73% aujourd’hui) et 55% une tablette (contre 45%). A contrario, le taux de foyers équipés d’un téléviseur sera, en 2020, de 90%, soit 4 points de moins qu’aujourd’hui.

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