Culture tech
Jam est un assistant personnel par SMS et tchat à destination des étudiants. Lancée en 2015, la start-up a levé 1 million d’euros en janvier dernier. Les marques s'y intéressent pour développer leur visibilité sur la cible jeune.

Jam, «c’est un peu l’ami qui connaît tous les bons plans, qui est toujours dispo, que l’on peut contacter par SMS, mais aussi via Facebook Messenger, Twitter et bientôt Whatsapp», selon la comparaison de Marjolaine Grondin, cofondatrice et PDG de la start-up. Jam (confiture en anglais) est un service basé sur de l’intelligence artificielle, supervisé par des humains, qui conseille et aide les étudiants à trouver des réponses à leurs questions les plus diverses. Logement, covoiturage, idée de cadeau, job, stage et même problèmes de cœur…

Avec son langage jeune et spontané, Jam se présente comme le petit frère des assistants personnels de type Siri (chez Apple) ou Google Now, mais en plus léger. Car nul besoin de télécharger une application, il suffit de fournir son numéro de téléphone sur le site Hellojam.fr pour entrer en contact avec le «robot». Un concept qui se situe dans une tendance bien actuelle qui voit les systèmes de messagerie devenir la porte principale d’entrée sur le web.

Matching

Le service est utilisé régulièrement par 40 000 étudiants qui échangent en moyenne entre 4 000 à 6 000 messages par jour, soit bientôt 1 million de messages échangés depuis son lancement, en septembre 2015. Pour monétiser cet outil entièrement gratuit, Marjolaine Grondin a choisi un modèle qui repose sur «le matching d’étudiants avec des entreprises, pour des petits jobs et missions». «Statut autoentrepreneur ? Titulaire du permis ? Parle le chinois ? Nous matchons les critères de sélection des entreprises avec les profils des étudiants», explique la fondatrice de Jam. Pour les entreprises, c’est l’opportunité d’augmenter leur visibilité auprès de ce public jeune. «Nos clients sont à la fois des start-up telles que Deliveroo, Airbnb, Uber… Ainsi que de plus grands comptes comme Engin, Solucom ou encore la Cnav. Nous visons un millier de clients d’ici la fin de l’année», révèle la jeune PDG de 26 ans.

En janvier dernier, Jam réalise une seconde levée de fonds de 1 million d’euros, via le fonds de capital-risque d'Isai, venant s’ajouter aux 330 000 déjà récoltés en mai 2015. Objectif: passer de 30% d’intelligence artificielle à 80% dans la composition de l'outil et devenir «le partenaire de référence des étudiants». Pour ce faire, l'équipe constituée d’une douzaine de personnes prévoit de recruter des ingénieurs en intelligence artificielle, langage naturel et machine learning.

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